L'histoire :
Derrière le quartier très animé d’Harajuku où toutes les dernières modes se croisent et se mélangent, se trouve le pressing Tanaka, tenu par une famille complètement déjantée. C’est la mère qui y fait la loi et qui fait travailler ses enfants pendant qu’elle s’adonne à divers passe-temps farfelus avec son obéissant mari. Testuo, le fils, tente difficilement de faire tourner la boutique tandis que sa grande sœur Ai passe le plus clair de son temps à lui pourrir la vie. Aussi folle que sa mère, c’est une vraie peste qui invective les clients et leur fait parfois des retouches non désirées. Elle passe son temps à faire la morale aux gens et à débiter des références sur les stars japonaises et parfois internationales. Elle est en conflit permanent avec son frère qui est d’une nature plutôt effacée. Il faut dire aussi que Testuo est un cas : fan de groupes d’idoles, il attend le jour où l’une d’elles viendra dans son pressing et finira par l’épouser.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Lorsqu’on parcourt le premier chapitre, on se dit qu’on va avoir le droit à une chronique sociale décalée, servie par un humour déjanté, le tout posé dans l’ambiance très jeune et à la mode de Harajuku. Mais on déchante rapidement. Si les références de ce premier chapitre ne posent pas encore trop de problème, il n’en est rien par la suite. L’auteur nous abreuve en effet de tellement de références sur les stars japonaises du petit écran, de la politique locale et autre, que l’on finit par se noyer. Du coup, une partie de l’humour ne devient accessible qu’aux gens qui ont vécu assez longtemps au Japon pour pouvoir comprendre ces références. Un lexique en fin de volume était absolument nécessaire ! De plus, on découvre finalement assez peu le quartier Harajuku et le scénario est quasi inexistant. Ajoutez à cela quelques problèmes de traduction et le lecteur se retrouve souvent désappointé. Côté dessin, le trait de l’auteur est plutôt dynamique mais il y a peu de nuances dans les tons. Les trames sont presque inexistantes et il y a de très nombreux noirs remplis à l’encrage, ce qui alourdit le dessin dans de nombreux cas, même si le jeu des noirs et blancs est parfois intéressant. Au final, voila un manga plutôt réservé au public japonais et qui trouvera difficilement son public en France.
