L'histoire :
Seul dans sa chambre avec Jake, Fon décide d’avouer au jeune homme ce qui le pèse. Ses parents étaient farouchement opposés à la vente de clones et à toutes les dérives liées à la manipulation génétique. Alors que Fon n’avait que 13 ans, des hommes ont débarqué chez eux et abattu de sang-froid ses parents. C’est en entendant parler des passants que le jeune homme comprit que ce sont ceux du marché noir qui avaient tué ses parents. N’ayant plus de famille, Fon fût alors recueilli par le professeur Littenber qui l’éleva et le chéri comme s’il était réellement son fils. Son père adoptif ouvrit le premier centre de recherches génétiques mais n’a jamais souhaité qu’un marché parallèle se développe, même s’il est aujourd’hui considéré comme le père de la Sodome génétique. Jake comprend mieux pourquoi Fon hait à ce point le marché noir mais ne sait pas comment lui redonner la joie de vivre...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Entre les révélations sur le meurtre des parents biologiques de Fon et la vengeance contre Andrew, le premier tiers de ce volume est franchement dispensable. En effet, on savait déjà que Fon avait assisté à l’assassinat de ses parents, aussi prendre le temps de nous le réexpliquer n’était pas nécessaire. Quant à la vengeance planifiée contre Andrew, celle-ci manque de saveur et souffre de longueurs inutiles. Puis, après un bond dans le temps de quelques mois (une durée aussi longue ne semblant pas nécessaire), le récit repart dans des considérations politiques et policières. Si on s’ennuie une fois de plus quand Fon nous rabâche qu’il n’aime pas le marché noir et que les dirigeants sont corrompus, l’intrigue est sauvée du gouffre en faisant ressurgir l’assassin des parents du jeune homme : là, les éléments mis en place suggèrent un vaste complot et cela titille un peu notre curiosité. Néanmoins, il y a toujours des longueurs et cela manque donc de rythme. Au final, ce deuxième opus est assez ennuyeux mais pas encore désespérant : le troisième a sérieusement intérêt à faire décoller le tout sous peine de nous lasser définitivement.