L'histoire :
Aoi, un livreur de dix-sept ans, délivre d’un colis à un riche client qui le complimente alors pour son incroyable rapidité, comme s’il avait emprunté le Jihai - la mer magnétique, impossible a traverser normalement - pour venir. Hélas, le client n’a pas du tout l’intention de le payer et fait appel à son homme de main qui saisit Aoi au col et lui ouvre la chemise. Ils constatent alors qu’Aoi est un clone (appelé plus communément un reyban) et que le nombre 18 est gravé sur son torse : cela veut dire qu’il a une durée de vie de 18 ans et que ses jours sont donc comptés. Puis, des agents de police avec qui collaborait le notable entrent dans la pièce et s’apprêtent à embarquer Aoi. Ce dernier parvient heureusement à s’enfuir grâce à l’intervention inopinée d’un inconnu portant un long manteau blanc qui surgit pour l’aider. Hélas, en sortant du bâtiment, Aoi est renversé par un véhicule. Un peu plus tard, il se réveille à bord d’une camionnette où se trouvent l’homme au manteau blanc et un autre individu. Malheureusement pour lui, Aoi s’est foulé la cheville et ne peut donc s’enfuir. Cela est embêtant car, avant de mourir, il doit absolument retrouver celui qui a tué son amie d’enfance...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le synopsis selon lequel un clone cherche à se venger de celui qui a tué sa meilleure amie quand il était enfant pourrait sembler peu attrayant mais on aurait pourtant tort de passer à côté de ce titre. D’abord, le contexte dans lequel évoluent les personnages est intéressant : un anneau a été créé par les hommes pour soutenir la Terre, donnant lieu à un endroit dangereux appelé le Jihai (ou mer magnétique). De plus, les clones existent et ont une durée de vie limitée inscrite sur leur torse... Un univers original donc, et les personnages, certes stéréotypés, se montrent attachants et renferment tous une part d’ombre en eux, ce qui leur donne une certaine profondeur. Le déroulement des évènements est relativement prévisible mais l’intrigue se montre suffisamment prenante. Par ailleurs, les dessins sont soignés et font preuve d’une certaine qualité si on omet le rendu peu gracieux du tramage : les personnages sont expressifs et possèdent un certain charisme, les nombreux décors sont détaillés à souhait, le découpage est dynamique... Voici donc une bonne entrée en matière dont on se demande ce que nous réserve la suite.
