L'histoire :
Lorsqu’elle était plus jeune, Kichô a secrètement demandé à Mitsuhide de devenir son mari lorsqu’ils seraient en âge de convoler. Des années plus tard, le père de la demoiselle annonce à Mitsuhide, devenu son bras droit et fidèle guerrier, qu’il a promis sa fille au fils héritier du shogun, Nobunaga. Le jeune homme est catastrophé par cette annonce mais n’ose rétorquer quoi que ce soit à son maître qui le charge également d’informer la princesse de cette décision. Kichô et Mitsuhide étant amoureux l’un de l’autre, cette nouvelle est un drame pour eux et la jeune fille refuse de partir auprès de son fiancé si le bras droit de son père ne l’accompagne pas. Mitsuhide convainc alors le paternel de la demoiselle de le laisser partir avec elle : en se faisant passer pour sa servante, il pourra en profiter pour espionner Nobunaga. Le jour du mariage, le cortège de la princesse se déplace vers la demeure de son fiancé mais leur route est barrée par un groupe de jeune gens envoyés par Nobunaga…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alors qu’elle est promise à l’héritier d’un autre seigneur, la princesse est en fait amoureuse du bras droit de son père, ses sentiments étant partagés par l’élu de son cœur. Annoncée comme cela, l’histoire semble très classique et peu intéressante, mais les apparences sont trompeuses et le scénario plus compliqué que prévu : la princesse ne sait pas que celui qu’elle aime est en réalité une femme qui était jusqu’ici travestie en homme, et que, désormais déguisée en servante, cette dernière s’attire les faveurs de son fiancé (puis mari). De plus, les protagonistes de ce triangle amoureux très particulier sont victimes de leur rang social et des contrats politiques de leurs parents, ce qui n’arrange pas la situation. Certes, on n’atteint pas des sommets scénaristiques mais cela a au moins le mérite d’étoffer un peu l’intrigue qui fait irrémédiablement penser à une sorte de Lady Oscar au temps des samouraïs. Eux aussi assez classiques, les graphismes n’en sont pas moins agréables à l’œil : découpage dynamique, trait fin et soigné, personnages expressifs, tramage abondant et décors minimalistes… Au final, ce premier volume se lit sans déplaisir et on espère que la suite saura lui donner une petite touche d’originalité.
