L'histoire :
Robin et Daniel regardent les comptes de l’usine et l’investisseur est plutôt satisfait des résultats. Cependant, Robin est toujours envahi par le remord concernant ses ouvriers et Daniel doit une fois de plus lui expliquer que les employés ne sont pas des esclaves : au contraire, leur travail leur permet de se nourrir et de vivre décemment. De plus, personne ne les oblige à venir travailler à l’usine, c’est de leur propre volonté qu’ils viennent et il ne faut donc pas éprouver de la compassion pour eux. De même, Robin en devrait pas s’imaginer qu’il fait des profits sur le dos des employés : l’argent dégagé par les bénéfices va leur permettre d’agrandir l’usine et de créer de nouveaux emplois. Robin se laisse convaincre par Daniel et, le soir, se met à penser à un nouveau moyen d’augmenter les profits...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Continuant sur la lancée de son prédécesseur, ce deuxième volume continue d’analyser les rouages du capitalisme en abordant cette fois-ci l’industrialisation, la concurrence et ce qui engendre les crises économiques. Même si l’on suit toujours Robin et Daniel dans leur course au profit, l’intrigue observe un ton plus « documentaire » : Engels apparaît au premier plan pour décortiquer et / ou expliquer les évènements qui se produisent dans l’usine de fromage. Même si cela est fort intéressant et expliqué de manière simple, on ne peut s’empêcher d’éprouver une petite pointe de regret à l’idée de voir le récit virer au petit manuel illustré façon « le capitalisme pour les nuls ». Néanmoins, en dehors de cela, le propos reste bien analysé et permet d’aborder le capitalisme dans son ensemble de manière ludique. Au final, on est un peu déçu par la forme de l’histoire qui reste néanmoins fort intéressante dans le fond. A essayer.