L'histoire :
Medusa, une maladie qui calcifie les cellules du corps, atteint de plus en plus de personnes. Kasumi est l’une des victimes de ce virus alors qu’elle n’est qu’une enfant. Elle a été choisie pour faire partie d’un programme scientifique qui vise à la maintenir en coma artificiel dans des capsules cryogéniques le temps de trouver un vaccin. Mais sur 160 personnes sélectionnées, sa sœur jumelle Shizuku n’y figure pas. Rongée par le remords d’avoir été choisie et pas elle, Kasumi se demande l’utilité de cette démarche, maintenant qu’elle est séparée de sa sœur. Pendant le coma, elle rêve de sa jumelle qui la pousse à survivre. A son réveil, des sortes de ronces ont proliféré partout dans la salle cryogénique. Les 160 élus semblent s’être réveillés en même temps et sortent de leur capsule pour être attaqués par d’immenses chauves-souris. Paniqués, ils se ruent vers les portes de sortie. Alors qu’un petit groupe dont Kasumi n’a toujours pas quitté la salle, les autres tentent de refermer les portes afin d’empêcher les monstres volants de sortir; mais ils se retrouvent face à un monstre bien plus gros et terrifiant encore. Kasumi et six autres personnes n’ont que le temps d’entrevoir le monstre les dévorer avant que les portes ne se referment complètement…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après Akira, l’éditeur japonais Enterbrain renouvelle l’expérience d’un partenariat en confiant aux studios français GB ONE la réalisation de la colorisation intégrale de cette série. Les couleurs ne constituent pas une révolution en soi, mais elles apportent tout de même beaucoup plus de lisibilité et de clarté à la lecture. En tous cas, le travail qu’a réalisé le dessinateur Yugi Iwahara est assez réussi : les dessins sont bien rendus, la notion de mouvement est impeccable et les visages rendent très bien la personnalité de chaque personnage. Quant au scénario, parfaitement bien construit, il utilise à merveille les règles du genre (voir les films Jurassic Parc, Cube ou encore la série Lost). Dès que le gros monstre fait son apparition (assez tôt dans le récit), le ton est donné. Certains trouveront que le scénario manque d’originalité, mais les personnages attachants sortent du classique groupe de gros bras armés jusqu’aux dents. Le fait de vivre cette histoire dans la peau d’une petite fille peu bavarde mais perdue dans ses pensés apporte une vraie touche d’originalité…