L'histoire :
Kasumi, une jeune fille d’origine japonaise, vient juste de perdre sa sœur jumelle, victime d’une nouvelle maladie mortelle appelée Medusa. Cette pathologie est particulièrement spectaculaire puisqu’il s’agit d’une sclérose cellulaire qui fossilise le corps en seulement 6 heures une fois le processus enclenché. Avec un temps d’incubation de 6 semaines avant l’issue fatale, la maladie touche de plus en plus de personnes à travers le monde, et Kasumi en est elle aussi atteinte. Alors que les scientifiques du monde entier restent pour le moment impuissants, un homme extrêmement riche venant de perdre son fils de cette manière décide de transformer son château du 13ème siècle en un centre de cryogénisation qui pourra accueillir 160 personnes atteintes de Medusa. Celles-ci seront ainsi endormies jusqu’au jour futur de la découverte d’un vaccin et Kasumi fait partie des privilégiés à avoir été élus. Toujours sous le choc de la perte de sa sœur, celle-ci s’endort en se demandant à quoi bon continuer à vivre dans le futur puisque cela ne lui rendra pas sa sœur... Kasumi s’éveille soudain. Il fait sombre et la jeune fille se pique sur quelque chose : une ronce énorme et bardée d’épines. Kasumi se rend alors compte que la pièce entière en est remplie, en même temps qu’elle voit s’éveiller les autres malades. Pourquoi n’y a t il pas de lumière ? Où sont passés les médecins ? Cela n’aurait pas du se passer comme ça, et les espèces de petit monstres volants qui surgissent soudain ne font que le confirmer…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette nouvelle mouture du Roi des ronces à nous arriver en France est en fait la version originale, contrairement à celle parue précédemment qui avait été colorisée après coup. Une chronique existant déjà à propos de ce volume, occupons-nous ici de voir l’intérêt de cette nouvelle version par rapport à l’ancienne. Si cette dernière présentait l’avantage d’être, justement, en couleur, elle n’est pas pour autant la meilleure des deux. L’aspect comics pouvait en effet rebuter quelque peu les lecteurs habitués au noir & blanc des mangas et quelques détails pouvaient aussi repousser les puristes : textes dans les dessins et onomatopées occidentalisés beaucoup plus gros que les originaux et gâchant donc un peu les dessins (au lieu d’être juste traduits), pages originellement en couleur très mal rendues à l’impression, volumes plus courts de deux chapitres par rapport au format japonais… Mais tout n’était justement pas noir (& blanc) puisque la couleur savait par contre apporter beaucoup à l’ambiance sombre et hostile du monde futur, et le format plus grand permettait de mieux apprécier les planches de l’auteur. La nouvelle version possède quant à elle de tout autres avantages : dessins originaux respectés (graphismes, onomatopées…), volumes plus longs pour un prix plus petit… On préférera tout de même la version couleur pour son apport graphique indéniable et on conseillera plutôt la version noir & blanc pour les puristes ou les bourses plus serrées. A vous de choisir !
