L'histoire :
Au cinquième siècle avant Jésus-Christ, la reine de la république Shâkga met au monde le prince Siddharta Gautama. Enfant prodige, ce dernier ne bénéficie pas de beaucoup de liberté et se pose beaucoup de questions sur la vie et le destin. C’est ainsi qu’il se met à vouloir devenir moine. Hélas, ses plans sont contrariés lorsqu’il se marie et donne naissance à un fils qu’il nomme « empêchement ». Pourtant, Siddharta veut toujours devenir moine et se met à faire quelques sorties en dehors du palais. Là, il découvre la misère, la maladie et la vieillesse, ce qui le marque énormément. Après avoir palabré avec un ermite qui lui fait forte impression, Siddharta ne peut s’empêcher de se couper les cheveux et de quitter le palais pour aller vivre comme un moine...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après La bible et la religion chrétienne, c’est au tour du bouddhisme de se voir adapté au format manga par le studio Variety Artworks. Pour cela, une partie des écrits des entretiens de Bouddha et ses disciples est décortiquée et expliquée aux non-initiés, le Sutta Nipâta. Le narrateur est un moine (bouddhiste bien sûr), Butsugaku, qui nous resitue très brièvement le contexte géopolitique de l’Inde à l’époque avant de se pencher sur l’histoire du premier Bouddha. Ainsi, on suit la vie du prince Siddharta Gautama de sa naissance jusqu’à son départ du palais pour devenir moine puis atteindre l’éveil et devenir Bouddha. Les explications des concepts du bouddhisme sont très claires et les schémas récapitulatifs que nous propose Butsugaku pour résumer ou détailler cela sont bien faits. Les néophytes pourront donc appréhender cette philosophie relativement simplement. En revanche, on regrette certaines ellipses qui rendent des changements de comportement un peu brusques ou qui éludent des passages importants. Toutefois, contrairement à la version de La bible du même studio, on saisit bien ici les préceptes décrits et on ne se contente pas d’une succession de chapitres inutiles. Graphiquement, comme pour les autres titres du studio, on a le droit à un trait assez simplifié, un peu rondouillard mais assez efficace. Les personnages transmettent leurs émotions et les décors/tenues nous donnent bien l’impression de plonger dans l’époque. Au final, même si elle reste incomparablement loin en-dessous du niveau de la version d’Osamu Tezuka en 8 tomes, cette adaptation est une première approche relativement efficace : à vous d’essayer !