L'histoire :
Ritsuka Aoyagi, 12 ans, fait son entrée en 6ème année. Traumatisé par la mort de son frère Seimei, celui-ci en a perdu la mémoire et ne possède que les souvenirs de ces 2 dernières années. Dès son arrivée, sa camarade de classe Yuiko essaye de nouer des liens avec lui. Celle-ci est un peu bête et semble se faire manipuler par ses « amies », mais est très jolie et très sympathique. Le jeune homme se montre pourtant froid, n’hésitant pas à déclarer à haute voix son mépris envers le groupe entier. En sortant de cours, il rencontre Sôbi qui se déclare être un ami de Seimei, son « combattant » plus précisément… Ne saisissant pas l’allusion, Ritsuko lui demande alors de bien vouloir l’accompagner pour le reste de la journée afin de se créer des souvenirs communs. Il s’aide pour cela d’un appareil photo qu’il utilise alors à chaque instant, ce qui est selon ce jeune homme amnésique le seul moyen concret de fixer des souvenirs sans risque de les perdre à nouveau. Lors de cette sortie, Sôbi lui apprend qu’ils vont devenir liés plus profondément que quiconque puis l’embrasse et Ristuko en est alors très perturbé. Mais ils sont interrompus par deux jeunes gens, et un étrange combat magique basé sur le pouvoir des mots s’engage alors, pendant lequel Ritsuka découvre la scarification « Beloved » sur le corps de Sôbi, ce qui était le vrai nom de son frère Seimei…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Loveless est un shônen-ai (romance sentimentale entre hommes) plutôt original, réalisé par Yun Kouga, l’auteur de La vie en rose, déjà publié en France chez Végétal Manga Shoten / Soleil. Cette originalité vient entre autres du monde qui est décrit ici, où tout est pratiquement identique au notre à quelques détails près : les personnes vierges possèdent des oreilles et une queue de chat ! De plus, l’utilisation de la magie à travers le pouvoir des mots est un emploi assez novateur, et en tout cas peu répandu dans la production française actuelle. Tout cela permet à Loveless de se démarquer nettement des autres mangas du genre et, si le début peut paraître un peu emmêlé, on comprend pourtant rapidement les diverses subtilités de cet univers particulier. Le dessin est soigné et les personnages plutôt charismatiques. On constate d’ailleurs une très nette évolution dans le style de la mangaka depuis La vie en Rose, à tel point qu’en comparant ces séries, on en vient à se demander si c’est vraiment la même personne qui a dessiné les deux. On notera tout de même comme point négatif une ou deux erreurs de traduction et / ou fautes de frappes. Au final, le bilan est très positif et c’est donc avec grand intérêt que l’on attend la suite de cette histoire dans le prochain volume.