L'histoire :
Dans un futur proche, la guerre vient d’éclater entre l’Orient et les Etats-Unis. Dans une base militaire japonaise située sur une petite île au large des côtes, de nouvelles recrues assistent à leur cérémonie d’accueil où un haut gradé leur récite son discours patriotique. A côté de lui, sur l’estrade, se trouve une sorte de mécha rouge à la forme vaguement humanoïde. Natori, un jeune homme faisant partie des recrues, se demande ce que c’est et pourquoi personne ne s’en étonne. La jeune fille à ses côtés, Nakarai, lui indique qu’il s’agit d’un « dekopon », aussi appelé « fukujin ». Soudain, le toit du bâtiment vole en éclat et s‘écroule sur eux dans un vacarme d’enfer, faisant de nombreux morts parmi les jeunes gens. L’alerte générale est lancée et les survivants doivent se rendre aux abris. Natori s’apprête à partir mais se rend compte que la jeune fille avec qui il discutait reste là sans bouger. Elle n’a pas l’air effrayé mais se demande ce qu’il faut faire de « tout ça ». Mais le toit continue de s’écrouler et Natori la sauve de l’écrasement in extremis. Débarque alors une équipe venue récupérer le fukujin avec à sa tête une femme qui demande à Nakarai de se préparer à rentrer dedans. De son côté, Natori refuse d’obéir à l’ordre de se mettre à l’abri et décide de porter secours aux blessés. Démuni, il ne sait pourtant pas quoi faire…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Grosse déception pour ce nouveau titre présenté comme une œuvre de science-fiction dessinée par « un maître du genre » selon l’éditeur. Le scénario comme le graphisme déçoivent par bien des aspects. Malgré un soin certain apporté aux visages, le dessin souffre en effet de bien des défauts : corps souvent mal proportionnés, mouvements souvent mal rendus, détails souvent mal réalisés… Cela fait beaucoup de souvent ! Volonté de l’auteur ou adaptation ratée (d’ailleurs, certaines bulles sont inversées), les dialogues sont souvent étranges, parfois inutiles, voire incompréhensibles. Le scénario n’est pas en reste avec des scènes parfois étranges, parfois sans intérêt, des personnages improbables, une mise en scène souvent (encore un !) exagérée, des thèmes souvent (et allez !) déjà vus, un but scénaristique flou… Après un plein volume, on ne sait toujours pas ce que veut dire ou faire l’auteur et l’on a seulement fait connaissance avec différents personnages à la limite de la débilité. Au final, trop de « souvent » et pas assez de qualités viennent rendre ce titre sans intérêt, surtout au milieu de la production actuelle et aux regards de son prix trop élevé justifié par quelques planches couleurs et une couverture soignée.