L'histoire :
Les nouvelles recrues de la base militaire passent toujours des tests d’aptitudes pour savoir s’ils seront capables de piloter un fukujin. La dernière épreuve en date est de creuser une fosse géante d’une dizaine de mètres de profondeur afin d’éprouver leur résistance psychologique en leur faisant accomplir une tâche stupide et sans aucun but. D’ailleurs, une fois l’exercice terminé au bout de plusieurs jours, il leur est ordonné de reboucher le trou, ce qui en désespère plus d’un. Mais le pire est encore à venir car, une fois terminé, ils doivent de nouveau creuser une fosse, puis la reboucher une seconde fois. De nombreux bleus ont craqué et les prétendants aux postes de pilotes de fukujin sont maintenant moins nombreux. La prochaine épreuve au programme servira à mesurer leur degré d’immunité face aux fukujins, car ceux-ci sont fabriqués à l’aide d’une matière assez spéciale, de la gelée très résistante mais particulièrement irritante. Les recrues sont donc amenées dans une piscine pour un test de natation dont ils ignorent les réels enjeux, car ils n’ont pas été prévenus des risques auxquels ils vont s’exposer : avant leur arrivée sur les lieux, une équipe de scientifique a versé dans l’eau une solution liquide tirée de la gelée…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voici le second volume des aventures de l’ « infanterie mécanisée 8 – Fukujin », corps d’armée qui n’a d’armée que le nom vu comment se comportent ses recrues. Comme dans le précédent volume, le scénario pêche donc par de nombreuses incohérences, dont l’indiscipline des militaires est l’une des plus flagrantes. On n’a pas vraiment l’impression de suivre une histoire sur l’armée, mais plutôt sur une colonie de vacances remplie d’adolescents. Outre cela, l’unité n’est apparemment composée que de débiles ou de marginaux qui semblent ne rien comprendre à la vie. Cela devient vite fatiguant et, malgré quelques trouvailles intéressantes côté scénario, l’on n’est donc guère passionné par cette lecture. Le trait particulier de l’auteur ne rend d’ailleurs pas cette lecture plus agréable. Le design se veut réaliste mais souffre parfois de gros défauts en inadéquation avec le style recherché : visages détaillés mais aux grimaces improbables, pupille de l’œil très soignée mais reliefs du visage ridiculement réalisés, tramage excessif de certaines planches et ombrages dessinés vulgairement à l’encre sur d’autres… Un titre qui possédait un réel potentiel mais qui se révèle encore une fois décevant sur bien des points.