L'histoire :
Tout le monde le sait, un célibataire fortuné n’aspire qu’à trouver une épouse, même si lui-même l’ignore. La famille Bennet a cinq filles : la pure et belle Jane, l’intelligente Elisabeth, la frivole Lydia, la studieuse Mary et la gentille Kitty. Les trois premières sont en âge de se marier, et leur mère ne pense qu’à cela. Aussi, en apprenant que le domaine de Netherfield Park a un gentilhomme célibataire et fortuné comme nouveau propriétaire, Mme Bennet pousse son mari à aller s’enquérir du propriétaire, Mr Bingley. Ce dernier est venu s’installer en compagnie de ses deux sœurs, le mari de l’une d’elles, et son meilleur ami nommé Mr. Darcy. Bien vite, un bal est organisé. Jane et Mr Bingley tombent sous le charme l’un de l’autre. En revanche, Elisabeth surprend une conversation de Mr. Darcy : aussitôt, elle se met à détester cet homme trop orgueilleux...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Vous avez toujours entendu parler du célébrissime Orgueil et préjugés sans jamais avoir osé le lire ? Eh bien réjouissez-vous, voici une parfaite occasion de s’y mettre ! Le résumé est assez simple : Mme Bennet veut marier ses cinq filles à des célibataires riches, mais l’orgueilleux Darcy ne séduit pas vraiment Elisabeth qui le juge trop rapidement. Vous l’aurez compris, l’orgueil de Monsieur et les préjugés de Mademoiselle vont être au centre du récit. Mais, à travers les histoires sentimentales de ces cinq sœurs, on voit d’autres choses plus intéressantes. Déjà, les demoiselles ne sont pas aussi naïves et romantiques qu’elles veulent le faire croire, il y a de l’humour dans les péripéties, et les rebondissements donnent beaucoup de rythme à l’ensemble. Enfin, on peut aussi y voir une description de la condition des femmes à l’époque, la rigueur et l’importance des conventions sociales, et l’influence d’une réputation sur la vie. Alors oui, cela reste gentil et prévisible, mais il n’empêche que les propos sont bien repris et adaptés fidèlement. En plus, pour ne rien gâcher, les dessins sont très jolis, dans un style shôjo à l’ancienne retranscrivant bien un style victorien romantique, la beauté des personnages et le faste des demeures. L’édition s’inscrit quant à elle dans la lignée des adaptations d’œuvres classiques un peu plus soignées que la moyenne, avec un grand format, une couverture avec des dorures, une bonne qualité d’impression et du papier de meilleure qualité. Une couverture en dur et peut-être un laïus concernant le texte original auraient également été appréciables, mais le vrai oubli de cette adaptation est le manque des noms des mangakas sur la première de couverture : certes, l’œuvre originale est de Jane Austen, mais reléguer Stacy King (qui a adapté le texte au format manga) et Po Tse (le dessinateur) en quatrième de couverture n’est pas très respectueux de ces deux artistes. En tout cas, voilà une très bonne occasion de (re)découvrir Orgueil et préjugés !
