L'histoire :
Un pistolet à la main, Koji tremble face à ses adversaires qui le tiennent en joue avec des fusils. Hélas pour lui, Koji est trop faible et ne peut pas appuyer sur la détente. Il se fait donc fusiller et c’est alors que la sorcière Materia vient à son secours. Le lendemain, Materia reproche à Koji d’être un gros boulet et ne cesse de le frapper quand il se montre agaçant. Au bout d’un moment, ils arrivent dans une ville et se mettent à chercher une auberge pour passer la nuit. Soudain, ils aperçoivent l’armée de l’église, les papiers noirs, en train de porter un cercueil : ils vont se débarrasser du corps sans lui offrir de funérailles. Un petit garçon du nom de Will leur crie de lui rendre sa mère car c’est la dépouille de cette dernière qui est dans la boîte. Les soldats lui rétorquent que la femme n’avait pas payé ses taxes à l’église et que son corps souillé doit être jeté, condamné à se faire ensuite posséder par un mauvais esprit et donc à souffrir. Puis, un soldat envoie Will valser en lui donnant un coup dans le ventre avec la crosse de son fusil. Touché par le sort du garçon, Koji tient absolument à l’aider, d’autant plus que lui et Materia font des bénédictions alors qu’ils ne travaillent pas pour l’église...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Malgré une introduction un peu abrupte et confuse, Phantom pain parvient à se montrer divertissant car il propose un univers intéressant et un duo amusant : 100 ans après une grande inondation qui a recouvert la plupart des terres, la sorcière Materia et son boulet de compagnon humain Koji parcourent les pays restant, cela afin d’aider ceux qui meurent sans être bénis par l’église à ne pas être possédés par des esprits malins. Outre le fait que les armes servent à utiliser la magie, le contexte est sombre et intéressant : l’église force les gens à payer sinon elle refuse de les bénir, les esprits malins attaquent rapidement les défunts, les motifs pour ne pas donner de l’argent sont multiples, Koji et Materia sont recherchés par l’armée de l’église... Ici, c’est à travers trois affaires que l’on réalise de quoi il retourne et qu’on découvre cet univers inquiétant et ténébreux. Les intrigues sont bien menées, mystères et suspense se côtoient efficacement, et l’humour vient semer quelques graines. Du coup, on se laisse prendre au jeu et on apprécie de suivre le duo principal. Toutefois, quelques questions demeurent sans être exploitées (Comment Koji et Materia en sont-ils venus à nouer un pacte ? Quel est le lien de Koji avec l’église ? Que recherchent-ils ?) et on espère que la suite saura les développer et non se contenter uniquement de petites missions. Du côté des graphismes, les personnages ne manquent pas de charisme, les décors sont bien représentés et la mise en page est très dynamique. Cependant, les scènes d’action manquent parfois de lisibilité. Néanmoins, ce premier opus reste sympathique et on espère que la suite le sera tout autant.