L'histoire :
Depuis les récents événements, Pamela n’a pas revu Ash et cela l’inquiète. Pendant que le café est remis en état, elle séjourne dans une maison de campagne avec Belus et Aaron, passant ses journées à se reposer. Alors qu’elle range du linge, la jeune femme s’endort et se réveille brusquement lorsqu’un jeune homme fait son apparition devant elle. Ce dernier est venu la voir pour se faire tirer les cartes et Pamela plonge alors dans son histoire : le jeune homme avait une demi-sœur venue vivre avec sa famille suite au décès de sa mère, une ancienne maîtresse de son père. Repoussée par son père biologique et sa belle-mère, la petite fille n’était pas très expressive et finit par se faire enfermer dans une dépendance pour y vivre isolée lorsque son père mourut d’insomnie une semaine après son arrivée. Dès lors, la fillette fut considérée comme un monstre par tous, et même par son nouveau grand frère. Mais celui-ci, sous prétexte de la martyriser, créa petit à petit une relation avec elle et elle devint sa compagne de jeu. Le temps et les années passant, le garçon tomba amoureux d’elle, mais une de leur dispute se termina mal et l’adolescent commit l’irréparable : il frappa sa sœur, se plaçant ainsi au même niveau que tous ceux venant régulièrement lui faire subir des sévices. Peu de temps après, il fut retrouvé mort noyé dans le puit…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Indéniablement, cette série devient de plus en plus intéressante au fur et à mesure que l’histoire avance et qu’on en apprend plus sur le background des personnages. Même les différents nouveaux clients de Pamela nous apportent des histoires un peu plus fouillées et originales, notamment la muse dans les derniers chapitres. Côté personnages principaux, on apprend donc comment se déroula la rencontre entre Pamela et Belus, puis on voit Aaron s’échapper alors qu’il est en loup-garou et Ash agir dans l’ombre dans un but encore flou (jalousie ?)… L’auteur soigne de plus en plus ses planches et les déséquilibres entre des cases épurées à l’extrême et d’autres sur-remplies sont de moins en moins présents. Le gros défaut reste les visages des personnages principaux qui sont toujours extrêmement beaux et surtout très ressemblants, ainsi que les incrustations de photographies pas toujours bien utilisées. Sinon, le style particulier de l’auteur, très fin et contrasté, nous offre de très belles planches à la mise en page toujours exceptionnellement flottante et variée. On reprochera à l’éditeur une faute d’adaptation énorme dans le premier chapitre lorsqu’une carte « Five of Rods » (cinq de bâtons) se retrouve sous-titrée « Huit d’épées » avec la mauvaise explication. Une série à suivre pour les amateurs de fantastique poétique.