L'histoire :
Après la représentation théâtrale, Kojima a proposé aux autres de venir se relaxer aux bains publics tenus par ses parents. Côté hommes, Kagerô et Kojima écoutent les filles parler à travers la paroi qui sépare les bains. De l’autre côté, Hagiwara, Shion et Kasai parlent des récents événements. Etonnement, Kasai qui est la seule à être normale ne rejette pas les autres malgré leur statut de vampire, et cela leur fait vraiment plaisir à tous de sentir que leurs différences peuvent être ainsi acceptées. Sur le chemin du retour, Kagerô et Shion rentrent ensemble, et le jeune homme s’apprête à lui dire qu’il n’est plus amoureux de Kasai mais d’elle. Mais sa déclaration est interrompue par un SMS de Kasai justement, où cette dernière lui dit simplement de manière inquiétante « Riko, vite ! ». Comprenant qu’il y a un problème, Kagerô se rue au magasin où la queen bee se trouve. Là-bas, Kurusu est aux prises avec deux bee hunters, venus pour éliminer Riko et toutes les bees qu’ils pourraient trouver. D’ailleurs, les ordres donnés par leur supérieur les autorisent même à s’en prendre à quiconque se dresserait en travers de leur mission...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le tome 3 nous préparait à l’arrivée de nouveaux périls : une organisation de bee hunters dépêchait plusieurs membres pour s’en prendre à Riko, et on apprenait également le retour d’une queen bee légendaire et sanguinaire. Malheureusement, si la lutte contre les bee hunters a bien lieu, cela ne se montre pas très palpitant et, qui plus est, on ne voit pas encore la très redoutée bee dont il était question. En résumé, l’auteur ne développe qu’une chose à la fois, ce qui n’est pas forcément un mal lorsque le récit se montre prenant, mais c’est loin d’être le cas ici : les affrontements sont convenus et les gentils s’en sortent trop facilement tandis que les vilains manquent sérieusement d’efficacité. La seule surprise vient de la révélation sur l’origine des bee hunters, et notamment du principal d’entre eux à lutter contre Kagerô. Son histoire complète une partie du scénario restée assez sombre, même si l’aspect fortuit des événements ainsi révélés est un peu trop gros pour nous convaincre totalement. En parallèle, l’auteur met en place une histoire d’amour qui sort un peu de nulle part entre Kagerô et Shion, mais ce développement n’est pas inintéressant et ouvre des possibilités scénaristiques pour la suite. Ces possibilités, la mangaka commence d’ailleurs à les exploiter un peu dès la fin du volume où Riko aussi commence à s’en mêler. Côté réalisation, on notera graphiquement une montée en force du fan-service avec une grosse scène de bain dès les premières pages, et scénaristiquement que tout n’est pas toujours très clair. Certains événements sont un peu étranges, on ne comprend par exemple pas vraiment pourquoi c’est Kasai qui alerte Kagerô de la venue des bee hunters, et certains dialogues laissent un peu à désirer, sans compter les fautes d’orthographe. Ce n’est d’ailleurs pas le seul problème de cette version française qui souffre également d’une qualité d’impression limite sur une ou deux pages qui se retrouvent avec du moirage partout dans le tramage. En bref, un 4ème volet moins enthousiasmant que son prédécesseur, mais comme jusqu’ici la qualité aura été en dents de scie, on ne désespère pas que les deux prochains et derniers tomes ne soient un peu meilleurs.