L'histoire :
Cela fait maintenant sept jours que la citadelle de Gerun est assiégée par l’armée ennemie. Le chevalier Léonard sait que ses hommes ne pourront pas défendre la citadelle éternellement à cause de leur insuffisance numérique. Aussi, il décide d’aller négocier avec le chef ennemi, le général Jemal Jam. Il se faufile dans des passages secrets jusqu’à arriver face à Jemal. Ce dernier est amusé par la tentative de Léonard et, s’il n’est pas question d’abandonner la prise de la citadelle, il accepte néanmoins de laisser la vie sauve aux hommes de Léonard à une condition : que Léonard obéisse à ses ordres. Prêt à tout pour sauver ses hommes, ce dernier accepte sans se douter de l’humiliation qu’il va subir en se faisant violer publiquement et en étant emmené comme esclave sexuel de Jemal...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Mettant en scène l’histoire d’un général barbare et d’un chevalier croisé, Black sun ne néglige aucun aspect du récit au profit d’un autre. Aussi, plusieurs thèmes sont développés : conquête territoriale, esclavagisme, honneur des soldats, situation des pays, torture... Le contexte de l’intrigue est donc bien développé et nous permet de savourer cette histoire qui n’est heureusement pas qu’un simple prétexte pour voir un beau blond se faire violer. Le personnage de Jemal n’est pas qu’un pervers et se montre passionné, digne, protecteur et désireux de liberté, tandis que Léonard, fervent croyant, a le sens du sacrifice et parvient à accepter son sort tout en apprenant à mieux connaître son bourreau. La relation entre les deux jeunes hommes n’est finalement pas si glauque que cela (même si elle n’en demeure pas moins dure) et possède une certaine maturité. Quant aux graphismes, ceux-ci ont un rendu très plaisant et pas uniquement en ce qui concerne les physiques avantageux de ces messieurs : les scènes d’action et de sexe ne manquent pas de fluidité, la mise en scène est très soignée et dynamique, les décors sont bien représentés et on a l’impression d’être plongé dans l’époque décrite. Ce premier jet est donc une bonne lecture et on compte sur le second (et dernier) pour faire de même.