L'histoire :
Avec son côté garçon manqué, Miyamoto connaît un certain succès auprès de ses camarades du lycée pour filles. La demoiselle s’est habituée à être considérée comme une idôle par les autres même si elle ne saisit pas bien les raisons de sa popularité et se sent parfois mal à l’aise. Aujourd’hui, elle est une fois de plus en train de manger des bonbons en regardant par la fenêtre avec son amie d’enfance, Ichijô, à côté d’elle. Lorsqu’elles aperçoivent la belle Beshiyo, Miyamoto s’empresse de se cacher. Ensuite, elle demande à Ichijô comment réagir face à la déclaration d’une jeune fille. Incrédule, Ichijô en déduit que la prétendante qui trouble tant son amie est Beshiyo...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Situer l’histoire d’un yuri dans une école de filles n’est certes pas ce qu’on a vu de plus original, tout comme présenter une demoiselle très garçon manqué qui a du succès auprès de ses camarades. Pour autant, l’histoire se montre sympathique et se montre moins classique que prévue. En effet, les personnalités décrites ne sont pas aussi stéréotypées que cela : Miyamoto est un garçon manqué très populaire mais fait preuve de naïveté et de sensibilité, Beshiyo a tout de la fille modèle mais sait se montrer entreprenante et câline, Ichijô semble sadique mais se sent très concernée par ses amies… Cette palette est variée et propose des personnages attachants, sensibles et intéressants. De même, le déroulement du récit en lui-même est assez convenu mais la façon de développer, analyser et mettre en scène les sentiments de toutes les jeunes filles a un effet saisissant qui rend l’intrigue très douce et touchante. Ici, il ne s’agit pas de nous montrer des demoiselles se tripoter : ce sont la naissance des sentiments, l’apprivoisement ce ceux-ci et la découverte de l’amour qui font tout l’intérêt du scenario. Graphiquement, la qualité est là : les personnages sont expressifs, charismatiques et on un design assez original. La mise en page est soignée, le tramage varié et l’espace des planches est bien occupé même si les décors manquent parfois à l’appel. En tout cas, voilà une mise en bouche délicate et sucrée.
