L'histoire :
Cobra et ses trois amis attaquent la résidence d’un des pontes de la guilde des pirates, Rodez. Sans difficulté, ils déjouent toutes les protections et arrivent face à l’homme en question, qui essaye alors de faire croire qu’il n’est pas celui qu’on croit. Cobra n’est pas dupe : il sait que Rodez a fait sa fortune grâce à la lodoïne, une drogue qui permet à la guilde de s’enrichir toujours plus et de créer des guerres qui lui permettent en plus de vendre des armes à tous les camps, les faisant ainsi gagner sur tous les tableaux. Mais Cobra sait aussi que la guilde utilise cela pour semer le chaos sur toutes les planètes et détruire les gouvernements afin de prendre le pouvoir dans toutes les galaxies. Après avoir tué Rodez, Cobra propose que Dog Savalas prenne son apparence et qu’ils se rendent à sa place au meeting annuel de la guilde où les dirigeants fixent les prix de la lodoïne. Là-bas, ils y verront forcément Salamandar et pourront alors accomplir leur vengeance...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Grosse déception sur ce dernier volet où s’enchaînent les situations stéréotypées et les rebondissements prévisibles d’un scénario sans surprise, si ce n’est la toute fin qui, bien qu’inattendue, est somme toute plutôt ridicule. Le début du récit est correct et l’auteur varie les situations, voire nous offre une ou deux surprises, mais passé cette partie on a l’impression d’être plongé dans une sorte de copie d’un James Bond spatiale. Même si ce genre de récit a toujours été dans le style de la série, là on est vraiment dans des chapitres qui sentent la resucée. Qui plus est, le premier tome de cette partie « Salamandar » donnait plus dans l’émotion avec la mort de la bien-aimée du héros, mais la seconde moitié qui nous est présentée ici occulte totalement cette dimension et se montre tout à fait banale, sans réel ressort dramatique. Il y a bien la mort de l’un des amis de Cobra, mais même cela est passé en vitesse sans qu’on ressente la moindre émotion. De la même manière, Buichi Terasawa ne reparle pas non plus de Lady qu’on avait laissée pour presque morte dans le tome précédent... Quelques détails nous font aussi tiquer, comme par exemple la technique des protecteurs de Salamandar qui est pratiquement identique au cas Tarbeige (l’homme plante), un autre méchant du début de la série. On regrette également que le mangaka semble changer d’avis quant aux plans de la guilde pour la conquête de l’univers : orientant d’abord ses explications sur la drogue, il dérive finalement sur totalement autre chose. On se réconfortera à peine avec les graphismes qui, s’ils sont corrects, n’amènent pour autant pas beaucoup plus d’originalité de leur côté, sans compter que le côté sexy de la série n’est pas non plus à son meilleur niveau. Comme évoqué plus haut, la fin amène quant à elle une petite surprise concernant l’identité du grand méchant de la guilde, mais la révélation est assez ridicule et donne dans le poncif tout en manquant totalement de crédibilité. Loin de se terminer en apothéose comme on l’espérait, cette dernière partie est donc plutôt un fiasco. N’étant pas la conclusion de la série dans sa version régulière, c’est pourtant avec ces chapitres que se clôt cette version couleurs. Dommage.