L'histoire :
Dans la nuit de Tokyo Megalopolis, une nymphe immaculée apparaît soudainement dans les cieux et se dirige vers l’une des fenêtres d’un building gigantesque. Là, se trouve un homme paisiblement endormi mais qui ne tarde pas à s’éveiller à la venue de la créature. Celle-ci fait alors exploser la vitre, criblant ainsi l’homme qu’elle laisse pour mort avant de repartir. Au sol, une jeune femme et son assistant, à l’aide d’une fourgonnette suréquipée en matériel de détection, captent un signal et braquent un appareil photo de pointe sur la créature soudain aperçue. La scientifique est contente : elle a enfin réussi à faire des clichés de l’être surnaturel. Mais la créature l’a vue et, immédiatement, des ninjas débarquent et règlent le compte de l’assistant avant de s’attaquer à la femme. Cette dernière prend la fuite à l’aide de la camionnette mais ne parvient pourtant pas à semer les guerriers. Sa course se finit dans le poteau d’un parking, juste devant les yeux de Gokû qui prend alors la défense de la scientifique contre ses agresseurs. Ceux-ci lui donnent pas mal de fil à retordre mais le détective arrive finalement, à l’aide du super-ordinateur caché dans son œil et de son bâton spécial, à faire taire définitivement les deux ninjas. La jeune femme lui apprend ensuite qu’elle travaille dans le domaine de l’extra-sensoriel et les photos qu’elle a prises confirment qu’ils ont eu affaire à une créature qui n’est pas humaine. De nombreux guerriers apparaissent alors et prennent d’assaut le laboratoire de la jeune femme…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Plus encore que dans le volume précédent, c’est une resucée de Cobra (également chez Taïfu) qu’il nous est donné de lire ici. Le héros est en effet de plus en plus invincible et le lecteur ne ressent aucune émotion lors des combats qui s’avèrent gagnés d’avance aux vues des capacités extraordinaires que confère à Gokû l’ordinateur tout puissant casé dans son œil. Il peut tout voir, tout prévoir, et surtout, tout contrôler, ce qui ne laisse que très peu de challenge au final. Ajoutons à cela que les femmes offrent leurs faveurs au héros au bout de cinq minutes de discussions et des méchants à la conquête du monde et nous voilà retombés dans les travers habituels de l’auteur, les scènes érotiques explicites en bonus. Néanmoins, le scénario, surfant sur le retro-futurisme japon traditionnel / mégalopole cyberpunk, reste lisible et le mélange est tantôt ridicule (pourquoi se battre au sabre quand une balle suffirait ?) et tantôt réussi. Les graphismes sont par contre très travaillés, très fournis et très beaux pour qui apprécie le style particulier de l’auteur, avec néanmoins un petit bémol concernant certaines jeunes femmes à la plastique et au look tout droit sortis des années soixante. La dose sévère de fan-service est aussi là, qui plaira à ces messieurs, car il ne semble pas faire très froid dans le futur, un bikini étant apparemment largement suffisant ! Arrivé à la moitié d’une série qui aurait pu être aussi longue que Cobra si elle avait fait mouche, on ne sait pas vraiment où l’auteur compte nous emmener. On attend donc de voir le volume suivant mais l’avis est mitigé.