L'histoire :
You, ses cousins, Fujimoto et Sakurai mangent tous ensemble dans la pension mais l’ambiance est un peu tendue car personne n’ose beaucoup parler. Finalement, c’est Fujimoto qui lance une véritable conversation car il souhaite emménager à la pension. Bien que la demeure lui appartienne, You ne donne pas de réponse car la décision revient en fait à Yoshitomi. A la fin du repas, Sakurai se lève et s’apprête à partir car il travaille tôt le lendemain matin. Il a à peine franchit la porte que Takeo le rejoint pour le raccompagner. Le jeune homme explique à Sakurai que c’est la première fois que You semble manifester un tant soit peu d’intérêt pour quelqu’un. Takeo n’a pas le temps de lui dire tout ce qu’il veut car ils ont seulement descendu les marches à l’entée que You surgit des buissons : il souhaite raccompagner seul Sakurai...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On aurait pu croire que l’arrivée d’un jeune homme ayant des vues sur You aurait précipité les choses entre les personnages et que le triangle amoureux serait au cœur de ce second opus. Cependant, l’auteur nous surprend en orientant son récit différemment et en conservant un rythme indolent : Sakurai s’inquiète car il a du mal à ignorer ses sentiments, You réalise qu’il s’ouvre un peu plus, et l’entourage de ce dernier remarque également les changements chez le jeune homme. Certes, le rythme n’est pas élevé mais cela permet aux personnages d’avoir une évolution crédible, et leurs interrogations sont très bien décrites, ce qui les rend en plus attachants. On notera tout de même une proximité notoire à partir de la deuxième moitié du volume mais on est encore loin de voir des caresses. Néanmoins, l’histoire est très plaisante car la lenteur relative de l’intrigue lui confère du réalisme et une crédibilité immersive. Graphiquement, le constat est un peu moins positif car les pages ne sont pas très fournies et de nombreuses cases ont l’air un peu vide. De plus, l’édition est moyenne car certaines bulles sont coupées sur le côté et, une ou deux fois, les textes le sont également. Malgré tout, on arrive quand même à être pris par le récit et on a très envie de lire la suite.