L'histoire :
C’est la grande époque des guerres civiles dans le Japon féodal et le pays est couvert de champs de batailles. Ainsi, la haine et la folie destructrice ont augmenté petit à petit la puissance du démon Kuroyasha, enfermé dans une prison magique l’empêchant de parcourir la Terre, jusqu’à ce que ce dernier puisse enfin se libérer. De retour, Kuroyasha libère des hordes de démons des ténèbres et les lance à la conquête de tout ce qui l’entoure… Dans la forêt, un guerrier du nom de Kabuto est poursuivi par des ombres dans lesquelles semblent être cachés des créatures démoniaques. Un par un, il se défait de ses adversaires jusqu’à ce qu’Onizô, dit « le marionnettiste », l’un des dix généraux de Kuroyaha, n’intervienne. Tous deux entament alors un duel et Kabuto se rend immédiatement compte que ses coups n’arrivent pas à blesser l’individu alors qu’il lui a porté des attaques mortelles. L’homme préfère donc battre en retraite, l’arrivée de tels adversaires ne pouvant signifier qu’une chose : Kuroyasha est de retour sur Terre. Il est temps pour Kabuto d’aller récupérer la seule arme capable de vaincre les démons : l’épée magique Hiryû, l’héritage de son père…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sachant que le féodal japonais est l’une des époques préférée de Buichi Terasawa avec le cyberpunk futuriste, on s’attendait à ce que cette série soit à la hauteur de la passion de l’auteur. Force est de constater qu’il n’en est malheureusement rien. Ce dernier pose les 2 lignes de son scénario dans les 2 premières pages et ne fait ensuite qu’enchaîner les scènes d’action sans trop se préoccuper de faire des transitions et de développer tranquillement l’histoire. Tout va trop vite, on ne s’attache même pas aux personnages (qui sont d’ailleurs des gros stéréotypes, soit dit en passant), le héros est kitch avec ses petites ailettes, et les combats ne sont pas toujours des mieux mis en scène (parfois un peu brouillons dans les enchaînements, et le héros semble avoir un nombre incalculable de techniques qu’on découvre au fur et à mesure qu’il en a besoin – c’est bien pratique). En dehors de cela, les graphismes sont tout de même soignés et les cases bien remplies, mais la dynamique fait parfois un peu défaut elle aussi. La grosse tare à retenir au débit de cette série est sans conteste le scénario, inexistant ou presque, et ses divers rebondissements assez risibles (« vous avez cassé votre bâton et votre sabre ? Ca tombe bien, il y a justement deux armes magiques légendaires pas loin, et c’est comme par hasard un bâton et un sabre. Quelle chance ! »). Ce n’est clairement pas ce que Buichi Terasawa a fait de mieux ; heureusement qu’il n’y a que trois tomes.