L'histoire :
Nico est en train de se promener lorsqu’il reçoit un SMS de son petit ami qui met un terme à leur relation, qui aura duré quatre ans. Le jeune homme est anéanti et fond en larmes. Certes, avec le recul, il savait que la rupture était inévitable mais cela lui fait tout de même terriblement mal. Perdu dans des pensées négatives, il arrive dans un parc où il se dit qu’il ferait mieux de s’allonger dans la neige et attendre la mort, persuadé que cela laisserait tout le monde indifférent. Alors qu’il est en train de perdre connaissance, étendu dans le froid, un inconnu se dresse devant lui et le prend dans ses bras. Un peu plus tard, Nico se réveille dans son appartement et se demande s’il reverra un jour celui qui lui a sauvé la vie. Peu après, le jeune homme se promène de nouveau en ville et, au moment où il passe à côté d’une grue, une poutre se détache juste au-dessus de lui. Paralysé par la peur, il n’arrive pas à se sauver mais, heureusement, quelqu’un se jette sur lui juste à temps pour lui éviter le pire : il s’agit de celui qui lui a déjà sauvé la vie quelques jours plus tôt…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Première œuvre d’Olga Rogalski à nous parvenir en France, ce one-shot inaugure également la collection « Yaoi » de chez Taïfu, et de manière originale puisqu’il s’agit d’un manga qui nous vient d’Allemagne. On y découvre l’histoire de Nico, un jeune homme homosexuel qui se fait plaquer et va tomber amoureux de celui qui lui sauve la vie, sans savoir qu’il s’agit d’un ange de la mort venu le chercher. Au lieu de l’habituel rapport de soumission auquel on a le droit dans la majorité des yaoï, le récit nous offre une simple histoire d’amour sur fond de fantastique dans laquelle les sentiments sont bien décrits (mais on regrette un peu la scène de l’accident sur le chantier, qui sort de nulle part et qui est un raccourci scénaristique presque honteux). Par ailleurs, malgré quelques petits défauts (comme le choix du tramage parfois), les graphismes sont tout à fait agréables : les personnages sont expressifs, la mise en scène générale sait se montrer dynamique quand il le faut (cadrages, découpage…), les décors sont nombreux et les cases fournies… De plus, les scènes coquines sont elles aussi sympathiques et ne tombent jamais dans la vulgarité. Ce titre est donc assez réussi et les amateurs de yaoï n’auront aucun mal à l’apprécier.