L'histoire :
L’étoile Mamango, issue de la Terre il y a des milliards d’années, revient nous croiser après tout ce temps passé loin de nous dans l’espace. Le président de l’association astronomique américaine offre alors une prime de dix millions de yens à qui fera la plus grande découverte sur cette étoile. Cela tombe bien pour le jeune professeur Shikishima, qui a découvert il y a peu des petites météorites en provenance de Mamango. Celles-ci renferment une énorme puissance et, grâce à elles, il compte bien monter une expédition pour se rendre sur l’étoile et ainsi ramener une grosse quantité de cette roche spéciale. Mais l’alliance, une organisation de malfaiteurs, est au courant et a déjà commencé à s’emparer de certaines des pierres, n’hésitant pas à tuer l’un des collaborateurs du professeur Shikishima. C’est alors que l’inspecteur Moustache, qui passait par là, a entendu le coup de feu fatal et est venu mener l’enquête. Il rencontre alors Shikishima et découvre toute l’étendue des recherches de son centre : animaux humanisés qui parlent, plantes à l’intelligence humaine… Après avoir déjoué une première fois les plans de l’alliance en protégeant le centre, Moustache va être pris comme membre de l’expédition ayant pour but de se rendre sur Mamango…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Lost world est une des premières œuvres que Tezuka a réalisée lorsqu’il était encore au collège et, malheureusement, cela se voit énormément, que ce soit au niveau des graphismes, qui sont d’un niveau accablant, ou du scénario, qui s’adresse aux enfants de moins de 10 ans. Pour excuse, tout cela date de 1939 et il est vrai que le 9ème art était moins fleurissant à l’époque. Néanmoins, les dessins sont assez peu travaillés, ne possèdent presque aucun décor et, malgré des postures dynamiques, ne démontrent que très peu de mouvements dans la lecture. Malgré quelques exceptions, le découpage est si pauvre que c’en est à pleurer, et les personnages sont énormément influencés par le style américain pour enfant de l’époque, Disney en tête, comme l’avoue d’ailleurs tacitement l’auteur dans sa double page finale où l’on retrouve Popeye, Mickey et bien d’autres. Contrairement à ce que pourrait faire croire le titre homonyme de l’œuvre de Sir Arthur Conan Doyle, l’auteur n’a par contre pas été influencé par ce roman. Du côté de l’histoire, les ficelles sont énormes, certaines scènes sont carrément ridicules et ne passionneront vraiment que de jeunes enfants. Il faut savoir que cette version avait été retouchée à l’époque pour mieux cibler son lectorat très jeune, ce qui donne de grosses incohérences, surtout concernant la fin. Au final, ce manga est surtout une œuvre historique de par son format « roman-graphique », sa fin peu conventionnelle, et son origine, mais ne saura que très peu plaire au public moderne.
