L'histoire :
Ligoté sur une chaise et un couteau planté dans l’épaule droite, Haruomi est désemparé : pour le sauver, Kiichi a accepté de se laisser « baiser » par Miyamoto. Ne supportant pas cette idée, il saisit le couteau avec les dents et l’arrache violemment de sa blessure en espérant intervenir à temps. Pendant ce temps, dans la pièce d’à côté, Kiichi reste impassible alors que Miyamoto lui renifle les cheveux. Sans prévenir, ce dernier pulvérise les yeux de Kiichi avec un spray aveuglant : l’effet est certes temporaire mais cela est suffisant pour l’empêcher de fuir. Effrayé et furieux, Kiichi n’a cependant pas d’autre choix que de se laisser malmener par Miyamoto et se fait violence pour ne pas hurler de dégoût et de douleur : il préfère encore mourir plutôt que de donner ce plaisir à son bourreau...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Kiichi est au centre des attentions dans ce volume où son destin se retrouve mêlé à celui des frères jumeaux, Haruomi et Tienri. Tout d’abord, on assiste dans le premier quart au dénouement de l’histoire entamée dans le volume précédent : là, seul Haruomi peut sauver le jeune homme, aussi dangereuse que soit la situation. Puis, ce sont les retrouvailles entres les frères qui vont mettre Kiichi en danger : jaloux de son frère qui semble avoir une vie plus belle que la sienne, Tienri kidnappe celui qui fait battre le cœur de Haruomi. Dans les deux cas, le ton est résolument sombre et violent, avec même quelques incursions carrément glauques : ce côté tragique, loin d’en faire trop, provoque à la fois suspense et intérêt car le déroulement des évènements n’est pas si prévisible que cela et les personnages ont chacun un caractère et un comportement bien appuyés. Les dessins se sont quant à eux quelque peu améliorés en ce qui concerne les silhouettes des personnages, ce qui est assez appréciable. Les scènes de sexe sont très peu nombreuses mais elles apportent un certain intérêt au récit sans faire du racolage graveleux. En résumé, ce neuvième volet est prenant et fait preuve d’une tension captivante.
