L'histoire :
Métropolis est une ville aux proportions gigantesques. Seulement, plus la science et l’humanité prospèrent, plus la pollution et les risques de violence sont importants. Lors d’un congrès scientifique mondial au sein de la ville, le Duc Rouge cherche, parmi tous les scientifiques, le professeur Lawton. En suivant celui-ci jusqu’à son laboratoire, il menace avec ses hommes ce professionnel des enzymes pour qu’il créé un être humain avec un visage ressemblant à celui d’une statue aux traits d’une enfant de 10 ans. Une nuit, Lawton décide de réveiller les fruits de son expérience et s’enfuit avec son «enfant» et ce, sous les yeux du Duc Rouge qui jure de le retrouver mais est interrompu par l’incendie du laboratoire. Le scientifique décide alors d’élever sa création et lui donne un nom, Mitchii. Devant la cacher des regards de l’extérieur, il lui fait porter un masque lors des sorties. Pourtant, Mitchii ne supporte plus ses mises à l’écart des autres enfants et finit par s’enfuir. L’androïde découvre alors un monde totalement nouveau à ses yeux.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Créé par Osamu Tezuka en 1949, Metropolis fait partie de sa trilogie science-fiction faite au début de sa carrière, avec Lost World et Le monde sans avenir (tout deux inédits en France). Inspiré du film de Fritz Lang du même nom, le futur Dieu du manga a créé autour de cet androïde un monde où l’apocalypse semble être inévitable. Metropolis est composé d’un seul tome et en a les qualités et les défauts. Les qualités sont évidemment de nous proposer une réflexion riche sur une action rapide. Mais les défauts sont d’aller un peu trop vite sur certains thèmes, et provoque par moment des ellipses un peu trop rapides. Ainsi la réflexion proposée concernant l’impact de la science sur le sort de l’humanité n’est au final que peu exploitée. L’ambiance, à certains moments, fait également écho à l’auteur belge qu’est Hergé. Metropolis a d’ailleurs une importance énorme au Japon puisqu’en 2001, il a été adapté en film animé par Rintaro (X, Galaxy Express 999) au scénario et Katsuhiro Otomo (Akira, Steamboy) à la réalisation. Contrairement à son adaptation, le manga de Tezuka rappelle malheureusement qu’il s’agit d’un de ses premiers travaux et son rythme parfois difficile à lire le prédestine aux fans ou aux historiens du manga qui y trouveront un semblant d’intérêt.