L'histoire :
Les membres du groupe Angelilly partent en vacances ensemble. Ils ont loué des chambres dans une résidence dotée d’un studio musical et sont bien décidés à améliorer les arrangements de leurs chansons et à en composer une nouvelle. Ce séjour va être l’occasion pour les membres du groupe de se souder un peu plus, et Kanade et Tsuzumi racontent même comment elles se sont rencontrées à l’époque du lycée... De retour de vacances, Taichi a composé une chanson qui nécessiterait une deuxième guitare. Cela tombe bien, Uta voudrait apprendre, et le jeune homme va alors lui donner des leçons. D’ailleurs, ce nouveau titre demande aussi à Uta de chanter plus fort, plus rock, ce qui va finir par perturber la jeune fille qui doit alterner les répétitions avec son école très stricte et la chorale où elle doit chanter de manière élégante et douce... Lors d’un concert dans une petite salle, Taichi rencontre une jeune fille se présentant comme l’une de ses fans. C’est aussi la chanteuse d’un autre groupe qui passe ce soir-là. Après le concert, ils vont prendre un verre ensemble et cela met Uta sur les nerfs. De son côté, Taichi aussi va ouvrir les yeux sur ce qu’il veut vraiment comme relation...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Tandis que les 2 premiers volumes se montraient tout juste lisibles mais sans grand suspense ni beaucoup plus d’intérêt, surtout concernant la partie musicale de l’histoire, ce 3ème volet remonte légèrement le niveau en proposant enfin un développement un peu plus suivi du scénario. Néanmoins, il faut tout de même attendre la seconde moitié pour cela, la première étant quant à elle dédiée à des passages plus courts et plus ou moins indépendants : les membres du groupe partent en vacances ensemble (à la rigueur, ce passage « obligé » dans les séries romantiques permet de faire évoluer un peu les relations), Uta développe une double personnalité à force d’alterner son école stricte et son chant à la chorale avec l’ambiance rock du groupe chaque soir lors des répétitions, Taichi rencontre une fan amoureuse de lui, puis il se décide à avouer qu’il est amoureux d’Uta, Taichi trouve un job, etc. La dernière moitié du volume est donc plus intéressante : Taichi s’étant mis à travailler dans une salle de concert, il découvre un peu plus le niveau des autres groupes amateurs et se motive plus que jamais à faire évoluer son groupe, de même pour Uta qui veut s’y consacrer beaucoup plus sérieusement qu’avant. En parallèle, la relation de Taichi avec Uta évolue également petit à petit - il était temps - mais cela se passe là encore sans beaucoup de suspense et, une fois la machine lancée, le résultat des événements arrive pour le coup un peu trop vite. Au moins comme cela, la partie romantique prendra un peu moins de place pour la suite et cela permet d’ailleurs assez rapidement d’orienter l’histoire un peu plus vers la musique. Globalement, malgré quelques chapitres qui se suivent donc sans être passionnants, le mangaka se décide enfin à faire véritablement décoller la série en s’attachant à développer un peu plus la partie concernant le groupe en lui-même et sa véritable entrée dans le monde des concerts, au lieu de se contenter de vivoter en nous parlant surtout des personnages avec un rythme trop lent et sans qu’il n’y ait de vrais enjeux. Côté dessin, si les planches sont toujours dessinées de manière aussi simple (visages réduits à leur plus simple représentation, expressions kawaï simplistes, décors minimalistes lorsqu’ils sont présents et tramage syndical), le tout se regarde, mais sans plus. Le côté mignon des personnages ressort bien et fait penser à des titres comme Azu manga daioh par exemple, en un peu plus fourni, et donne au récit une ambiance toujours bon enfant (en même temps, il n’y a jamais non plus d’événements tragiques ou graves, donc bon...). En résumé, le titre se tourne enfin vraiment vers la musique tout en gardant tout de même un aspect comédie romantique et cette formule mieux dosée se montre beaucoup plus intéressante qu’avant.