L'histoire :
Norio n’a pas de chance. Il vient encore de se faire virer et en rentrant chez lui, se fait agresser et finit la tête en sang sur le bitume. Au moment où il croit qu’il va mourir, il voit apparaître une forme qui lui demande s’il connaît le sens profond de son existence et se réveille brutalement. A ses côtés se trouve un homme aux cheveux argentés qui lui rend son portefeuille et qui lui offre un bonbon à l’orange pour se remettre. Il s’étonne de voir que personne ne se retourne sur cet homme si particulier nommé Ameya. Celui-ci lui dit être un romancier faisant des investigations sur deux hommes dont il possède la photo : Shunichi Isa et Masato Senjô… Pendant ce temps, les deux hommes en question, dont l’un est un cyborg très perfectionné, enquêtent sur un assassin particulier nommé « paper cut » en raison des papiers qu’il laisse à chaque fois par avance pour annoncer qu’il volera sur place l’équivalent de la valeur de la vie de sa victime. Celui-ci possède apparemment le don de se faire voir sous différentes apparences en fonction des personnes qui le regardent. Sur le lieu de son dernier crime, où la victime n’a encore une fois aucune marque particulière et semble être décédée d’un simple arrêt cardiaque, il n’a dérobé qu’un simple bonbon à l’orange…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’histoire qui nous est contée ici est plutôt originale et part d’un concept simple : chaque personne possède en elle une « cabinessence » : une chose irremplaçable et absolument vitale, qui semble parfois se matérialiser sous la forme d’un objet représentant la valeur même de sa vie. Cela peut paraître étrange, mais prend tout son sens lors de la lecture de ce premier volume d’une série qui se révélera sûrement trop courte (seulement trois volumes, et tellement d’éléments à exploiter !), et dont on sait déjà que tous les mystères ne seront pas résolus (comme l’indique une des notes du traducteur en bas d’une page). D’ailleurs les étrangetés s’accumulent tout au long de ce tome et l’on veut se jeter sur la suite immédiatement pour en savoir plus. Les dessins sont corrects et collent bien à l’ambiance, avec un style affirmé et constant et des décors présents même s’ils ne sont pas forcément très travaillés. Ce volume est d’ailleurs enrichi à la fin par des croquis des personnages et différentes étapes de la réalisation de la couverture (encrage et mise en couleurs). Voilà donc un seinen qui vous plaira si vous aimez les scénarios à la Death Note (chez Kana) mêlant enquête et mysticisme.