L'histoire :
Comme d’habitude à l’entraînement de karaté, Takusu bat à plates coutures son ami d’enfance Ono. Une fois la séance terminée, ils rentrent ensemble avec Katsuyama, un de leurs camarades. Sur le chemin, Takusu se montre une fois de plus particulièrement désagréable avec Ono qui finit par les laisser pour aller s’acheter un billet de loterie. Pendant ce temps-là, Katsuyama interroge Takusu sur ses sentiments et celui-ci explique alors l’origine de son comportement : il est amoureux d’Ono mais ne supporte pas d’avoir des sentiments pour un mec, de surcroît mauvais en karaté, car un tel amour ne peut être voué qu’à l’échec. Le soir même, Takusu regarde tranquillement une émission de télévision où plusieurs hommes racontent qu’ils ont connu une petite amie qui leur a porté chance avant de disparaître. Puis, il se rendent compte qu’il s’agit de la même personne, une dénommée Yûko, ce qui est le prénom de la défunte mère de Takusu. Le lendemain, Takusu fait la rencontre de deux jeunes hommes qui veulent coucher avec lui : ils ont mené leur enquête et savent que Takusu est le fils de la Yûko de la télé. Takusu refuse mais la rumeur se répand et il va devenir la cible de ceux qui miroitent cette chance. Le jeune homme se dit alors que, s’il a un don, cela pourrait convaincre Ono de sortir avec lui...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le couple de lycéens sportifs amoureux l’un de l’autre sans le savoir ou l’assumer, cela aurait pu sonner comme du déjà-vu mais l’auteur a trouvé une idée originale et amusante : l’un des deux garçons, Takusu, serait en fait un porte-bonheur, ce qui va faire de lui la cible de toutes les filles du lycée et même d’inconnus qui veulent coucher avec lui juste pour obtenir cette fameuse chance. Bien évidement, Takusu est en fait épris de son ami d’enfance Ono qui est quant à lui le classique idiot dynamique et sympathique. C’est donc clairement le personnage de Takusu le plus intéressant : se sachant homosexuel et amoureux, celui-ci n’ose pourtant pas avouer ses sentiments car il a peur du regard des autres et craint qu’une relation stable entre hommes ne puisse pas vraiment durer, son « don » devenant alors une opportunité pour lui. Même si, comme dans tout bon yaoï qui se respecte, on connaît déjà la fin, on prend tout de même plaisir à suivre les péripéties de ces deux jeunes gens, d’autant que les graphismes, malgré un certain manque de décors et un côté classique, sont tout à fait satisfaisants : les personnage sont tous de jeunes éphèbes, le découpage est dynamique, le tramage bien posé... Un one-shot sympathique donc, et avec une pointe d’originalité.
