L'histoire :
Le renard fantôme sauvé par Miiko plus tôt dans la journée a pris forme humaine et est venu la rejoindre à l’auberge pour lui demander d’accepter de sortir avec lui. Comme ce dernier n’est pas vraiment discret avec ses oreilles et sa queue de renard qui restent apparentes sur son corps de jeune homme, Miiko le cache dans sa chambre pour éviter qu’on ne le remarque. En fait, le renard a connu il y a longtemps une histoire similaire avec une autre prêtresse qui l’avait sauvé, et il fait aujourd’hui une projection sur Miiko en la prenant pour son amour aujourd’hui disparu. Cette dernière essaye de lui faire entendre raison mais il ne la laisse pas en placer une et la serre dans ses bras juste au moment où Kagura débarque dans la chambre. Celui-ci s’énerve évidement de voir sa bien-aimée dans les bras d’un autre homme - un fantôme qui plus est - et décide alors d’attaquer le renard, mais c’est finalement Miiko qui prend. La voilà avec les vêtements à moitié déchirés entre les deux jeunes hommes qui, tournés vers elle, tentent de s’excuser, et c’est ce moment que choisit le surveillant pour venir la chercher dans sa chambre. Pour lui, la scène est équivoque : la jeune fille est à moitié nue et les deux garçons affairés autour d’elle...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Mettant en scène des scénarios un peu plus travaillés, ce second volet se montre un cran au-dessus de son prédécesseur. Ainsi, la première partie du tome nous raconte la rencontre de Miiko avec un renard fantôme qui peut prendre une apparence humaine. Ce dernier était autrefois amoureux d’une prêtresse (une miko, ce qui ajoute à la confusion) aujourd’hui disparue et prend Miiko pour cette dernière. Son histoire est tragique et les sentiments retranscrits par la mangaka passent bien, au point que la fin de cette partie provoque sans mal un petit pincement au cœur (les jeunes filles sensibles pourront même y aller de leur petite larme). Ensuite, la seconde moitié du volume met en scène un nouvel ennemi beaucoup plus dangereux cette fois, tandis que Miiko essaye en parallèle de gérer les ardeurs sexuelles de Kagura alors que ses parents sont partis en voyage, les laissant donc seuls à la maison. A leur retour, Miiko se trouve dans une situation dangereuse et Kagura doit alors leur avouer toute la vérité à son propos, ce qui là encore amène quelques bouleversements bienvenus. Ces chapitres aussi sont mieux travaillés qu’au début de la série et on apprécie donc globalement la lecture du début à la fin. Quant aux graphismes, ceux-ci se montrent encore une fois plutôt soignés, sans commune mesure avec les autres titres de l’auteur déjà parus en France comme Blaue Rosen ou Kaikan Phrase. Les personnages et leurs silhouettes sont bien mieux réalisés, les décors sont minimalistes mais soignés lorsqu’ils sont présents, le tramage est très bien géré... Malgré quelques défauts qui collent à la peau de l’auteur (comme le placement des visages en trois-quarts face par exemple), les planches sont donc tout à fait regardables ! Au final, si ce second volet se montre moins amusant que le premier, le côté shôjo est quant à lui plus sérieusement développé avec plus de romance et plus de dangers pour le couple de héros. Un bon développement de l’histoire qui la rend plus prenante et nous donne sans conteste envie de suivre le reste de la série.