L'histoire :
Depuis tout petit, Ian voit des fées et d’autres créatures issues des légendes celtes. Il est accompagné de Togaké, son alter ego que lui seul peut voir. Ce dernier le hait et manipule souvent les gens afin de lui faire du mal, comme le jour où il a amené le père de Ian à lui brûler le dos, effaçant ainsi les traces en forme d’ailes qu’il tenait de sa mère aujourd’hui disparue. Alors que les meurtres étranges où les cadavres saignent du dos comme si des ailes leur avaient poussé sont de plus en plus nombreux, Ian tombe sur une personne ramassant un objet près d’un cadavre et pense que c’est le meurtrier dont on parle tant. Il décide donc de le suivre, d’autant que l’étrange poupée que tient l’homme lui semble avoir parlé. Il prévient la police qui, ne retrouvant pas de cadavre dans la ruelle indiquée, ne le croit pas. Au commissariat, il rencontre Line, son amie d’enfance partie de puis longtemps et qui fut à l’époque la seule à le croire. Plus tard, un cadavre est retrouvé avec la carte d’étudiante de Line près de lui et Ian, pour prouver que c’est un crime d’une créature mystique et non la faute de son amie, trouve la force de montrer aux gens présents les fées qui les entourent. Line décide alors de s’enfuir avec lui, mais le père de Ian les rattrape et le tue. Togaké s’empare alors du corps et Ian prend sa place dans le monde des esprits…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Fairy Cube est une série en 3 volumes de Kaori Yuki, la dessinatrice d’Angel Sanctuary et Comte Caïn (chez Tonkam). Malgré ces références, l’histoire de Fairy Cube ne tient pas ses promesses. L’auteur, en voulant faire une série courte, nous embrouille avec une intrigue fouillie regorgeant de ses thèmes habituels : enfants maltraités par des parents violents, prophétie, sadisme, monde parallèle avec ses habitants qui envahissent petit à petit notre monde… Ajoutez à cela certains enchaînements d’événements tirés par des ficelles un peu trop grosses ou parfois même complètement abusés (le père de Ian qui confisque « comme par hasard » un couteau papillon à un élève au moment où il veut empêcher son fils de fuir…). A part le thème des légendes celtes en lui-même, il ne ressort rien d’original du scénario ! Côté dessin, on retrouve le trait habituel de l’auteur, soigné et fourni en trames, avec des décors et des effets très bien rendus. Par contre les personnages manquent clairement de charisme, même dans les illustrations pourtant soignées ajoutées en fin de volume. Au final, ce volume sert surtout à mettre en place l’histoire et on espère donc que le suivant sortira un peu plus des sentiers battus.