L'histoire :
Bien avant la naissance de Jiga, le ciel bleu a disparu et le monde a changé. Aujourd’hui, le jeune homme parcourt le monde dévasté à la recherche de renseignements sur son peuple, les « japonais ». Alors qu’il tente de pénétrer dans la grande ville de Damin dont les frontières sont très strictes, Jiga est dépouillé par un malfrat et jeté du train. Il se réveille dans une étrange salle sous-terraine où un cyborg l’interroge pour lui demander des infos sur Damin. Mais Jiga n’a pas eu le temps d’entrer en ville et ne lui apprend donc rien d’intéressant, aussi le cyborg le jette-t-il dans les égouts de la ville. Jiga n’est pas né de la dernière pluie et a réussi à subtiliser une carte du réseau et une arme au cyborg. Le garçon est bien décidé à pénétrer par tous les moyens dans la ville, sans se préoccuper du sort qu’on réserve à ceux qui y entrent clandestinement. Et ce d’autant plus que dans le train, un objet particulier lui a été volé, un sabre légué par ses ancêtres. Voyant qu’il s’est fait dérober son plan des égouts, le cyborg décide d’avancer l’excursion qu’il prévoyait en ville de peur que quelqu’un ne mette la main sur Jiga et ne remonte jusqu’à sa planque, même s’il n’a pas réussi à réunir toutes les informations qu’il voulait avant cela. Jiga quant à lui, a débouché en ville depuis une plaque d’égout et est tombé sur une prostituée en train de se faire agresser par le malfrat du train. Jiga lui règle son compte et récupère ses affaires, mais il manque son sabre. La jeune fille lui apprend alors que c’est l’homme à la tête des gardes de la ville qui l’a récupéré. Ni une ni deux, Jiga part à l’assaut de l’homme le mieux gardé de Jiga ! Sur place, il croise de nouveau la route du cyborg, qui est lui aussi venu pour régler ses comptes avec le même homme, mais ils vont devoir faire face au chef des gardes de la ville, un homme cruel et surpuissant, que le sabre de Jiga - une arme des plus rares désormais - intéresse énormément...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans un monde post-apocalyptique, un jeune homme fonceur et un brin stupide voyage afin de retrouver les gens de son peuple. En chemin, il s’associe à un cyborg assez unique en son genre et au caractère lunatique, et à une mystérieuse et jolie jeune femme qui en sait beaucoup plus qu’elle ne le laisse paraître. Là-dessus, Shouji Sato compose des aventures loufoques où rien ne se prend trop au sérieux : surenchère lors des combats, héros qui devraient mourir mais en fait non parce qu’ils « ont fait semblant » après s’être mangé une balle, et jeunes filles très dénudées et très peu farouches. Des gunfights et des filles à poil quoi, comme d’habitude avec l’auteur, mais en mode délirant contrairement à un highschool of the dead par exemple. Cela n’empêche pas quelques moments tragiques, mais ce n’est vraiment pas le cœur du récit. Malgré un scénario vu et revu, le récit réussit le tour de force d’amener quelques éléments originaux, et comme de plus le rythme est plutôt effréné, on ne s’ennuie pas lors de la lecture, pour peu que l’on adhère à ce style de récit. Graphiquement, c’est comme toujours très travaillé et très dénudé. De ce point de vue, c’est un pur manga de fan-service, avec scènes de nu totalement inutiles et à peine justifiées. Là encore, on s’adresse à un public très spécifique, et les simples amateurs de récits de SF pourront passer leur chemin. Un manga moyen mais qui réussit bien dans son style en tout cas.