L'histoire :
Ito Keita prend le bus pour aller dans un établissement scolaire très réputé, le Liberty Bell. Etant donné qu’il arrive en plein milieu d’année et que tous les autres lycéens sont à l’internat, le jeune homme est le seul passager et il en profite alors pour parler avec le chauffeur du bus. Ce dernier parle avec plaisir à l’adolescent, oubliant parfois de regarder la route. Au moment où le bus est sur le pont qui mène au Liberty Bell, ce dernier s’ouvre subitement et c’est l’accident : le bus se reverse et Keita et le conducteur sont expulsés hors du véhicule. Heureusement pour lui, Keita avait emmené son matelas, ce qui lui a permis d’amortir sa chute. Lorsqu’il reprend conscience, le jeune homme est entouré de deux beaux éphèbes qui sont aussi des lycéens du Liberty Bell. Le premier est le président du conseil des étudiants, Niwa Tetsuya, et il semble plutôt froid et inquiétant. L’autre jeune homme, aux allures très efféminées, se nomme Saionji Kaoru et s’occupe de la trésorerie. Tous deux sont très contents de pouvoir enfin accueillir le nouvel élève.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour son nouveau titre de la collection Boy’s Love, Tonkam a choisi Gakuen Heaven, adaptation du jeu vidéo de drague éponyme, ce genre étant une spécialité au pays du soleil levant. Le premier constat que l’on peut faire est que le scénario de ce jeu offre peu de chance de donner un manga avec du contenu intéressant, et ce titre en est la preuve. En effet, on peut suivre Keita, un adolescent aux allures de jeune fille effarouchée, qui arrive dans un lycée rempli de beaux garçons homosexuels en chaleurs. Bien entendu, tous les personnages sont des stéréotypes, l’intrigue est archi-prévisible, et le tout dégouline d’amitié ambiguë dans une ambiance on ne peut plus mièvre. Le meilleur exemple en est le président qui utilise un ourson en peluche comme avatar. De plus, on attendait plus d’érotisme de la part d’un yaoï, mais cela manque de flirt et de scènes de sexe (même si ce volume reste déconseillé aux plus jeunes). En ce qui concerne les graphismes, on est dans le pur style sentimental : planches très (trop ?) épurées, tramage abondant, personnages fins et élancés. Au final, ce premier volume est desservi par son scénario déplorable et on ne peut qu’espérer que la suite soit moins niaise.
