L'histoire :
C’est la fête culturelle du lycée et toutes les classes ont donc organisé une attraction. Cependant, celle qui a le plus de succès est le maid café car les garçons sont sous le charme des demoiselles dans leurs uniformes de soubrettes. Seul Picasso ronchonne mais c’est parce qu’il est installé au fond du café pour faire des portraits minute et que cela l’ennuie. Lorsque Yûto et sa mère arrivent au maid café, l’effervescence se crée instantanément, et pour cause : cela fait six mois que le jeune homme ne met plus les pieds au lycée car il est devenu un hikikomori ! Sa mère tente de le faire parler avec ses camarades mais Yûto reste hélas muet. On présente alors Yûto à Picasso qui le dessine en dieu Ashura avec de la fumée autour de lui. Un peu après cela, tous vont voir le concert organisé par Kana et ses amis. Yûto proteste car il trouve cela inutile. Picasso est alors absorbé dans le dessin de Yûto et y voit un Ashura géant surplombant un monde qui s’écroule...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Deux élèves vont cette fois encore être les cibles des bonnes actions de Picasso : Yûto que l’on ne connaissait pas encore car il était hikikomori (désocialisé), et Sugiura qui est victime d’un terrible chagrin d’amour. Une fois de plus, l’auteur aborde de nouvelles thématiques (crise économique, hikikomori, pression sociale...) en mélangeant à la fois thérapie et suspense puisque les dessins de Picasso sont des énigmes à déchiffrer pour soigner la personne blessée. Les portraits sont aussi touchants que réalistes et on se laisse facilement emporter dans les péripéties de Picasso. Cependant, ce qui nous transporte encore plus est le cas de Picasso lui-même qui est abordé dans la deuxième moitié du volume : là encore, le mangaka se livre à une véritable création artistique où les graphismes transcendent le scénario qui est de fait particulièrement enthousiasmant. On notera par ailleurs quelques références à d’autres titres de l’auteur (par exemple Litchi Hikari Club) ou à des séries animées (Evangelion) ce qui ne manquera pas de faire sourire les connaisseurs. Graphiquement, l’alternance d’un trait très shônen pour les passages dans la réalité et d’un trait crayonné pour les passages dans les croquis est toujours aussi soignée et le coup de crayon du mangaka est sublime. Une trilogie remarquable à tous points de vue !