L'histoire :
Fin du 19ème siècle. Le jeune Dio assiste à la mort de sa crapule de père sans sourciller. Il faut dire que c’est lui qui l’a empoisonné. Avant de rendre l’âme, son paternel lui remet une lettre qui lui permettra de se présenter à un riche aristocrate, sir Joestar, qui s’occupera de lui. Après un accident de calèche, ce dernier, inconscient, était en train de se faire détrousser par le père de Dio lorsqu’il se réveilla et crut que l’homme était en train de lui sauver la vie. Croyant avoir une dette envers lui, l’aristocrate acceptera désormais d’élever Dio. Dès son arrivée, Dio décide de profiter de la générosité de sir Joestar pour s’emparer de son héritage quand il sera majeur. Pour cela, il va tout faire pour briser le fils légitime de l’aristocrate, Jonathan, du même âge que lui. Au fur et à mesure des années, Dio ne recule devant rien, tuant le chien de Jonathan ou violentant sa petite amie. Un jour, les deux adolescents se battent dans la demeure familiale et du sang gicle sur un antique masque aztèque accroché au mur, un souvenir ramené d’un lointain voyage de sir Joestar, dont les pouvoirs magiques s’activent alors...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Phantom Blood est le tout premier cycle de la série des Jojo’s bizarre adventure. Entamé en 1987, le récit n’est alors qu’aux balbutiements de ce qu’il deviendra plus tard, et son auteur un peu moins inspiré et un peu moins calé aussi niveau dessin. Côté scénario, la mise en place du récit est très longue et, s’il n’y avait pas l’introduction avec le masque aztèque qui nous laisse entrevoir l’élément fantastique à venir, on risquerait de se lasser encore plus vite. Mais si on s’accroche un peu, et bien qu’elle soit pleine de grosses ficèles et d’exagérations, l’histoire commence à se montrer prenante à partir de la seconde moitié du volume. Les dessins font la même impression : plus faibles au départ, on les voit s’améliorer doucement au fur et à mesure de ces premiers chapitres. On sent la grosse influence du style de Tetsuo Hara (Hokuto no Ken), celle-ci n’étant pour le moment pas tout à fait encore bien digérée. Certes, il sera difficile de convaincre de nouveaux lecteurs de s’intéresser à l’univers des Jojo’s en commençant par cet arc (bien qu’il soit le premier) qui accuse un peu son âge. Mais ceux qui ont commencé la série avec les rééditions des autres arcs scénaristiques par Tonkam ou qui l’avaient découverte à l’époque de la première édition par J’ai Lu seront néanmoins ravis de pouvoir retrouver cette partie dans une qualité indéniablement meilleure.