L'histoire :
Au petit matin, Makoto est réveillé par le téléphone : c’est le service du love hotel qui lui rappelle qu’il doit bientôt quitter la chambre. Le professeur reprend alors pleinement conscience et se rend compte qu’il a finalement cédé à la tentation et à couché avec son élève Tsumugi. En sortant dans la rue avec cette dernière, il fait alors très attention à ce que personne ne les voit. Sur le chemin, la jeune fille lui demande alors pourquoi est-ce qu’il a cédé à ses avances alors qu’il prétendait être amoureux de son amie d’enfance, Mlle Asagiri. Celui-ci lui avoue alors que sa relation avec Aya est terminée à ses yeux depuis le jour précédent où il l’a vue apporter un bentô au professeur Nirasaki avant de l’embrasser. Du coup, Tsumugi lui rétorque qu’ils peuvent désormais sortir ensemble et Makoto ne fait rien pour la contredire. Dans la journée, une autre élève vient voir Makoto pendant un intercours pour lui demander de bien vouloir remercier Mlle Asagiri de sa part. Celle-ci a en effet bien voulu apporter le bentô de la jeune fille, accompagné d’une lettre d’amour, à Mr Nirasaki car cette dernière était trop timide pour le faire elle-même. Makoto comprend alors qu’il s’est mépris mais reste encore à éclaircir l’affaire du baiser. Allant discuter avec Aya pour lui donner les remerciements de son élève, le jeune professeur comprend que son amie n’a pas échangé de baiser avec Nirasaki mais que celui-ci lui chuchotait juste quelque chose à l’oreille, ce qui, avec le mauvais angle de vue de Makoto à ce moment précis, pouvait effectivement être pris pour un baiser. Aya est donc innocente de tout ce que s’imaginait Makoto, mais celui-ci a depuis commis l’irréparable…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voilà un volume où Makoto commence sérieusement à s’empêtrer dans ce qu’il voulait à tout prix éviter, à savoir céder aux avances de ses élèves et tromper ainsi Aya. Maintenant que le pas est franchi, il ne s’agit plus de simples avances et celui-ci va devoir réellement jongler avec plusieurs relations car, comme tout bon héros passif de sa trempe, il n’osera pas directement mettre les choses au clair. Ainsi, l’auteur peut se permettre de varier les plaisirs et de complexifier la situation générale. Makoto passe finalement d’une conquête à l’autre (pour quelqu’un qui voulait à tout prix éviter ce genre de comportement, c’est raté…) et c’est déjà la troisième jeune femme sur seulement quatre tomes. De plus, l’auteur met aussi en scène la très jeune cousine du jeune homme, cette dernière étant elle aussi intéressée, ainsi qu’un tout nouveau duo d’étudiantes, lesbiennes et militantes, dont l’une ressemble carrément à une petite fille. Ames sensibles s’abstenir, donc, même si U-Jin n’a pas encore dérapé. Le reste du scénario perd pas mal de l’aspect comique qui sauvait les tomes précédents et ce nouvel opus est donc finalement assez fade, malgré l’apparition de nouveaux protagonistes. Quant au trait de l’auteur, il est à son meilleur niveau, soigné, fourni en décors et bien tramé. Sa façon de dessiner rend les jeunes filles en fleurs assez magnifiques, mais il faut dire aussi qu’il évite soigneusement de mettre en scène des mochetés. En bref, cette série devient moins amusante mais de plus en plus centrée sur le sexe et le relationnel. Alors que les femmes pouvaient encore trouver un intérêt à le lire jusqu’ici, ce manga reste désormais définitivement réservé aux hommes.