L'histoire :
Kanoko est une lycéenne ordinaire qui est sérieuse en classe et passe le plus clair de son temps à envoyer des SMS. Ce que les gens ne savent pas, c’est qu’elle est la fille d’une ancienne actrice et que sa demi-sœur Mayu est en fait l’idole du moment « Maya ». D’ailleurs, cette dernière a fréquenté le même lycée qu’elle auparavant et, aujourd’hui, un homme un peu inquiétant est posté à l’entrée du lycée et demande aux gens des renseignements sur la star. Kanoko est en train de l’observer par la fenêtre de la salle de classe quand un de ses camarades, Tsubamé, l’aborde : il est constamment en train de vernir les ongles des filles et aimerait faire une manucure à Kanoko. Celle-ci avait déjà refusé l’offre la veille et refuse à nouveau en lui collant une gifle. Puis la demoiselle prend la fuite et ne fait plus vraiment attention à ce qu’elle fait. Lorsqu’elle passe le portail du lycée, le type louche l’attrape par le sac, faisant tomber une photo de Maya. En voyant cela, l’homme commence à la suivre pour lui poser des questions mais c’est à ce moment que surgit Tsubamé en scooter. Il fait monter la demoiselle derrière lui et cette dernière a alors une étrange vision lorsque son pouce touche celui du garçon. Tsubamé emmène ensuite Kanoko chez lui et lui explique ce qu’il vient de se passer : ils ont chacun une marque en forme de papillon sur leur doigt et la vision qu’elle vient d’avoir est un souvenir commun de leur vie antérieure où ils se sont jurés de s’aimer pour l’éternité...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le concept des amoureux qui se jurent un amour éternel et se retrouvent dans leurs vies suivantes n’est pas d’une grande originalité. Néanmoins, l’auteur a trouvé une idée intéressante - la marque en forme de papillon sur le pouce pour reconnaître l’être aimé - et s’amuse avec pour perturber les personnages (apparemment, ils sont plusieurs à s’être connus dans une vie antérieure !). De plus, Kanoko change un peu des standards du genre : elle qui prétend vouloir être ordinaire vit en fait par procuration le rêve d’être actrice en façonnant le personnage public incarné par sa sœur (qui est d’une timidité affolante au naturel). Hélas, cela ne suffit pas pour captiver : la narration n’est pas toujours maîtrisée, les personnages ne sont pas très attachants et ces messieurs sont un peu creux. Bénéficiant d’un découpage dynamique, les graphismes sont quant à eux plutôt corrects : le trait est assez fin et parfois rondouillard, les personnages sont expressifs et le tramage soigné. Une introduction moyenne somme toute mais qui possède un certain potentiel qui sera probablement mieux exploité par la suite.