L'histoire :
Ayant vu un superbe petit garçon au mariage du prince Franz retransmis à la télévision, Michiru n’a qu’un seul rêve depuis son enfance: devenir elle aussi la femme d’un prince. Aujourd’hui, la jeune fille est une lycéenne de 17 ans dans un lycée réputé de Tokyo. Chaque année, l’établissement accueille des étudiants étrangers et Michiru est particulièrement heureuse cette fois car ce sont trois princes arabes qui vont venir. La veille de leur arrivée, la demoiselle essaye de partager son enthousiasme mais les autres élèves ne se montrent pas concernés. Voyant Yuichi, un de ses camarades, en train de se faire malmener, Michiru décide de l’aider à faire le ménage. Dans la cour du lycée, Michiru confie à Yuichi que son rêve est de devenir la petite amie d’un prince quand elle entend quelqu’un rire. Elle aperçoit un beau blond aux yeux bleus qui la fixe bizarrement jusqu’à ce qu’un jeune homme parlant anglais le rejoigne. Les deux inconnus s’en vont alors et, le lendemain, Michiru découvre qu’il s’agit de deux des trois princes qui sont venus pour étudier dans leur lycée. Du coup, la demoiselle voit son rêve se rapprocher quand le prince Farid, qu’elle a vu hier, lui demande de venir à une soirée organisée en leur honneur. Sur le conseil d’Ashraf, le prince blond, Fardi invite également Yuichi. Michiru est aux anges mais va vite déchanter en découvrant les raisons de cette invitation...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Retrouver l‘auteur de Hot gimmick et Honey hunt (tous deux chez Panini) aurait pu être plaisant si ce titre n’avait pas été aussi mauvais. Jugez plutôt : Michiru rêve de devenir la petite amie d’un prince et va tout faire pour réaliser son rêve le jour où 3 princes débarquent dans son lycée... A la fois nunuche, insipide et idiote, la demoiselle se révèle encore plus consternante que l’on ne l’imaginait : elle tombe amoureuse d’un beau prince car celui-ci est fils de roi et ressemble au mignon petit garçon qu’elle avait vu à la télé lors d’un mariage princier étant enfant, cela ne lui traverse même pas l’esprit qu’un jeune homme blond au yeux bleus est métis alors que sa famille et ses frères sont de couleur, elle est prête à le suivre partout sans comprendre un traître mot de ce qu’il dit du moment qu’elle peut être à côté de lui... Si le côté un peu naïf d’une héroïne de shôjo peut se montrer plaisant, ici on est carrément dans un hymne à la régression de la condition de la femme avec des dialogues du genre « laisse moi être ta poupée » ou « tout ce que je veux c’est devenir la seule et unique petite amie d’un prince » (et la personnalité on s’en fout, apparemment...). Quant à ces messieurs, ceux-ci sont tous stéréotypés et antipathiques, du pleurnichard qui se fait maltraiter avec le sourire en passant par le playboy qui croit toutes les faire tomber, celui à la beauté froide... Heureusement, le constat est moins déplorable pour les graphismes dont le trait est soigné, avec des personnages expressifs et globalement plaisants, et une mise en scène et un découpage dynamiques. Hélas, cela ne suffit pas à oublier le scénario catastrophique : un titre à oublier !