L'histoire :
- And I love her : Malgré la recrudescence des zombies, une famille vit tranquillement avec le sien - le cadavre de la grand-mère - au sous-sol. Seul le père semble effondré pour ce qui est arrivé à la vieille femme mais il se refuse de l’achever. Hélas, quand le zombie enlève son bâillon, il devient dangereux et peut mordre n’importe qui...
- Dead and fail to die : Attaquée par un zombie, Reiko est emmenée par son frère à l’hôpital mais il est hélas trop tard pour elle. Cinq ans plus tard, son frère a intégré une section spéciale de la police où il chasse les zombies en utilisant Reiko qui est elle-même une mort-vivante...
- Le jeune zombie : Puceau de 23 ans, un jeune homme fauché postule pour un emploi de nettoyeur de cadavres à la mairie. Il ne se doute pas que le travail n’est pas aussi simple qu’il en a l’air et il va vit regretter son choix...
- L’organogel sème la terreur : En 2073, un conflit terroriste éclata dans le monde et une arme bactériologique, le bacille organogel, fut utilisée. Dès lors, les zombies se mirent à pulluler... Aujourd’hui, tandis qu’un courtier en cadavres s’occupe des zombies, une demoiselle prénommée Sachi tente de survivre...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’épidémie de zombies a bien évidemment contaminé le manga depuis un moment, aussi n’est-on pas surpris de voir ce recueil de nouvelles (d’auteurs différents) voir le jour. Lorsqu’on aperçoit quelques beaux noms comme Rei Hiroe (Black Lagoon), Hiroaki Samura (L'habitant de l'infini), Katsuya Terada (Saiyukiden mais surtout très connu pour ses travaux d’illustration et de character design tant au Japon qu’aux USA), Sho-U Tajima (MPD Psycho, qui signe la couverture), Masaya Hokazono (Inugami, Emerging, Girlfriend et Jirô Matsumoto (Freesia), on est en droit d’espérer un programme de qualité. Hélas, les mangakas les plus connus se contentent soit d’une simple illustration (il y en trois au total dans le volume, plus la couverture), soit d’un récit peu inspiré et peu passionnant. Les premières histoires traitent de la famille mais elles se ressemblent finalement beaucoup dans le fond (les humains s’accommodent de vivre auprès de leur zombie domestique) et on se lasse rapidement. Quant à celles de la deuxième moitié, elles donnent un peu plus dans l’anticipation mais ne se montrent pas plus inspirées que cela non plus. Globalement, on passe d’un chapitre à la narration hachée à un autre où le scénario est proche du néant, et les sujets sont vite survolés. On notera de plus une grosse touche de racolage sur Dead and fail to die et Le jeune zombie, ce qui n’est pas la meilleure idée tant ce fan-service inapproprié jure avec le développement des récits. En fait, la seule histoire à réellement sortir du lot est L’organogel sème la terreur d’Atsushi Fukao (jusqu’ici inconnu en France) dont l’univers rappelle un peu celui de Tsutomu Nihei (Blame !). Graphiquement, les autres se contentent d’un trait au pire trop simpliste et au mieux banal. On est donc passablement déçu par ce one-shot qui se vend comme un hommage à Walking dead (surtout pour surfer sur la popularité de ladite série ?) mais qui se révèle en fait tout à fait dispensable.
