L'histoire :
Hiroshi est un mangaka qui vivote en écrivant des histoires courtes pour un magazine shônen : son rêve est qu’on lui confie une série mais le jeune homme est encore un débutant et il sait que cela ne va pas être facile. Aussi, quand sa petite amie Rumi le supplie de venir renforcer pendant trois jours l’équipe d’un auteur de yaoï, Hiroshi accepte un peu à contrecœur. Alors qu’il est dans le métro, Hiroshi aperçoit un homme endormi qui tient une enveloppe avec l’adresse d’une maison d’édition. Ce denier manque d’ailleurs de faire tomber ce qu’il a entre les mains mais, heureusement, Hiroshi intervient à temps. Pour le remercier, l’homme invite Hiroshi au restaurant. Le lendemain, Hiroshi se rend à l’entretien que lui a dégoté Rumi mais une surprise de taille l’y attend : le mangaka en question, Kagura, est l’homme rencontré la veille dans le train. Cependant le pire est à venir : le mangaka est gay et, Hiroshi étant tout à fait son genre, il va le harceler sans relâche...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Hiroshi Murakami est un jeune mangaka qui veut faire du shônen mais qui, par l’intermédiaire de sa petite amie, va devenir l’assistant d’un auteur de yaoï, ce dernier comptant bien faire de son employé son dessert. Bon, comme souvent dans ce genre de titre, on voit les couples se former de manière très prévisible et bien rapidement puisqu’il suffit qu’il boive un peu, pour que Hiroshi fasse des avances à n’importe qui (homme ou femme). Evidemment, il prend du plaisir à se faire prendre par un homme alors qu’il clame son hétérosexualité, sa petite amie n’est pas jalouse pour un sou (il faut attendre la fin du volume pour que Hiroshi fasse un choix) et Kagura parvient toujours à mettre son assistant dans son lit. Plus que la découverte de son homosexualité qui reste somme toute très classique, ce sont en fait les début de Hiroshi en tant que mangaka professionnel et les désillusions du métier (pas vraiment le choix des séries que l’on veut dessiner, difficulté du travail avec un grand magazine, salaire des assistants, délai pour rendre les planches...) qui font l’originalité et l’intérêt de ce titre qui, de par ses personnages, cultive également le fantasme selon lequel les mangakas masculins de yaoï sont tous homosexuels et couchent avec leurs assistants. Il faut par contre s’accrocher au début car, graphiquement, les premiers chapitres sont très moyens. Heureusement, la qualité s’améliore au fil des pages et nous offre un rendu correct (mais d’aspect vieillot alors que le titre n’a même pas une dizaine d’années) et quelques pages à la mise en scène plus soignée. De plus, les personnages sont stéréotypés mais expressifs et relativement plaisants, le tramage s’améliore dans la deuxième moitié et les décors sont corrects quand ils sont présents. Pour ce qui est des scènes de sexe, celles-ci sont explicites et nombreuses mais on regrettera la présence de la scène de viol vers la fin du volume qui ne sert pas vraiment à grand-chose. Qu’on aime ou pas, ce yaoï possède néanmoins une touche d’originalité qui le démarque des autres. A essayer.
