L'histoire :
Cela fat maintenant trois jours que Tagami a été violé par Soma et qu’il refuse de sortir de sa chambre. Une nuit, le jeune homme finit tout de même par se décider à quitter la demeure mais, une fois dans le jardin, il rencontre Soma. Ce dernier lui annonce que son frère, Takafumi, a contracté une dette de 300 yens - une somme énorme à l’époque - auprès d’une organisation de voyous et que ceux-ci risquent de ne pas apprécier de ne pas être remboursés. Tagami repense alors au jour où son frère était venu lui demander de l’argent et comprend que Soma n’est pas en train d’inventer une histoire. Soma propose alors au jeune homme de payer la dette de Takafumi mais à une seule condition : que Tagami accepte de rester et de lui appartenir entièrement. Terrifié mais désespéré, Tagami accepte le marché qui, peu à peu, va le détruire corps et âme...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le volume précédent s’était terminé sur une note très dure puisque Soma violait Tagami, et ce deuxième opus fait une plongée encore plus profonde dans le côté obscure et malsain de l’histoire. En effet, non seulement Tagami accepte de devenir le jouet de Soma pour protéger son frère, mais on sent que les deux jeunes gens sont tout de même attachés l’un à l’autre. D’ailleurs, bien qu’il clame que cela le dégoûte, Tagami accepte rapidement de coucher avec son maître. Tout au long des pages, on sent qu’ils vivent un amour aussi fort que l’intensité de leur destruction réciproque. De plus, le comportement odieux de Sakurako, la jalousie du médecin et les terribles révélations sur le passé de la famille Soma viennent renforcer l’ambiance glauque du récit. Pourtant, malgré toutes ces horreurs, on est subjugué par l’histoire dont l’aspect lisse des graphismes souligne le côté abîmé des personnages. Une histoire poignante à ne pas mettre entre les mains des âmes sensibles.