L'histoire :
Durant l’été 1869, un homme pêchant tranquillement se fait alpaguer par plusieurs hommes. Ces derniers lui somment de quitter les lieux car, en plus d’être sur leur territoire, celui-ci est un ainou. Alors qu’il se fait rosser, une jeune femme intervient, ainoue elle aussi. L’homme qui jusqu’à présent recevait les coups se redresse alors et enlève le bandage de son bras gauche. Saisissant une arme, il élimine tous les hommes et avoue à celle qui est venue à son secours que, s’il ne cache pas son bras d’une bande, ce dernier a follement envie de tuer. Shumari, c’est son nom, est en fait à la recherche d’un dénommé Shoma Atsuki qui aurait enlevé son épouse. La jeune femme demande alors à l’ainou qu’il la raccompagne à son village : cela est compliqué pour Shumari puisque c’est de cet endroit qu’il s’est enfui. Refusant de lui rendre service dans un premier temps, il finit par accepter. A son arrivée, ce qui était prévu arriva : des hommes armés l’arrêtent mais, alors que son peloton d’exécution se prépare, des ainous arrivent et le sauvent in extremis...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Osamu Tezuka est un des auteurs de mangas dont la carrière fut si riche qu’il existe toujours des séries encore inédites en France de celui qui est considéré comme le Dieu du manga. Shumari est l’une d’entre elles et propose durant quatre tomes de suivre le parcours de Shumari, un ainou (ancien aborigène de l’archipel nippon) qui cherche à retrouver Shoma Atsuki, un individu ayant enlevé sa femme. A la façon des westerns, le mangaka prend son temps pour installer le personnage qui, en plus d’une force assez colossale et d’un mystérieux bras aux envies de meurtres, est en outre assez rusé. Malgré la volonté de l’auteur d’évoquer le destin des ainous, il manque à son titre une certaine intensité que l’on retrouve habituellement dans d’autres de ses titres comme Ayako ou encore L’histoire des 3 Adolf. Les dessins de Tezuka sont toujours aussi simples mais efficaces, et personnages et décors bénéficient d’un véritable soin et d’un dynamisme certain. Sans figurer parmi les meilleures séries du mangaka, Shumari plaira sûrement aux amateurs les plus assidus de l’auteur.