L'histoire de la série :
Miyamoto Musashi part sur les routes pour devenir un bretteur hors pair, mais ses rencontres vont lui faire découvrir la réelle signification de la force. Kojiro Sasaki sera son éternel rival et va lui permettre au gré de leurs rencontres d’atteindre des sommets dans la maîtrise de son art.
L'histoire :
Cela fait maintenant un an que le duel entre Denshichiro et Musashi est prévu. Un an pendant lequel tous deux se sont entraînés dans leur coin, se faisant ainsi une expérience qui leur est propre. Ils sont cette fois-ci l’un en face de l’autre, mais Musashi semble favori, et celui-ci propose même à son adversaire de renoncer. Le maître du clan Yoshioka pousse alors un cri et se met en garde. Denshichiro lance une attaque mais Musashi ne réagit même pas tant la botte du bretteur passe à une dizaine de centimètres de son adversaire. Yoshioka essaie en fait de garder de la distance, car il sait que Musashi peut l’attaquer très rapidement. La neige commence à tomber un peu plus fort, et ça, Musashi ne peut s’empêcher de le remarquer à voix haute. D’un coup, il décide de contrer une nouvelle attaque de son adversaire, et lui brise son sabre. Les élèves du temple Yoshioka interrompent alors le combat et remplacent le sabre brisé par un nouveau. Le combat peut ainsi reprendre, et c’est maintenant un Musashi décidé à en finir qui se trouve en face d’un Denshichiro se rappelant quelques moments heureux de sa vie. Denshichiro se jette alors, mais Miyamoto lui tranche la main et les entrailles…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Vagabond continue le cycle Yoshioka d’une façon exemplaire : le combat est lent et décidemment porté sur la psychologie des personnages. Ainsi, comment ne pas être ému par Denshichiro qui va au combat en sachant pertinemment qu’il va perdre. Et lorsqu’il voit son père, le guerrier semble enfin ne plus avoir peur de la mort et l’accepter un tant soit peu. De son côté, Miyamoto Musashi semble en paix avec lui-même et, lorsque son adversaire décide enfin de passer la limite qu’il s’était fixé en terme de distance, Denshichiro le paie de sa vie. Un combat marquant donc, puisque celui-ci n’est que le début de sa légende. La narration de Takehiko Inoué fait, une fois de plus, mouche, subtile et précise, que se soit dans les scènes d’action ou bien dans l’avancée scénaristique. Le personnage de Miyamoto Musashi est également complexe mais attachant de par son caractère bougon et naïf rendant certains passages délicieusement drôles. Mais attention, nous avons là un seinen où le sang tient une place prépondérante. Les dessins du mangaka sont, comme d’habitude, somptueux, et ce, à quelque niveau que ce soit. Les décors sont travaillés et détaillés, et les personnages fins et charismatiques. Les atouts de Vagabond sont une histoire grandiose accompagnée d’un graphisme fantastique. Si ce manga a reçu le prix d’excellence par le ministère de la culture japonaise, c’est qu’il s’agit d’une lecture indispensable, et ce tome n’en fait pas exception !