L'histoire :
Lors de l’incendie, Jin n’a pas ménagé ses forces pour sauver une famille et, suite à sa transformation, celui-ci s’effondre. Récupéré par les hommes d’Amagi, il est depuis devenu le sujet des expériences des scientifiques de la société qui cherchent à découvrir sa véritable puissance. Pour cela, tous les moyens sont bons, y compris assassiner celle qu’il surnomme Mémé. Un être étrange, un player, se tient dans la même cellule que Jin et tient dans sa bouche le bras de celle qui a accueilli Jin depuis quelques années maintenant. Le jeune garçon rentre alors dans une colère noire. Cela fait deux fois qu’on lui enlève des êtres proches : Papi et Mémé. Il repousse alors l’immonde bestiole humanoïde qui détruit au passage la porte de sa prison. Jin n’est plus le même : son apparence est devenue très proche de celle du monstre. Ce dernier se jette sur lui et lui assène de nombreux coups mais Jin encaisse et termine le combat en un unique coup de poing. Il se dirige ensuite vers la vitre par laquelle le grand père Amagi observe la scène mais est surpris en voyant son reflet…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Katsura n’en finit plus de nous surprendre avec son Zetman. L’histoire se met progressivement en place et l’on suit ce chassé-croisé entre Jin et Koga avec intérêt. Si le premier tiers du tome est consacré à Jin, le reste n’est dévoué qu’à Koga. Si l’on peut naturellement se poser des questions sur les réelles motivations du mangaka à nous montrer ce personnage à qui la vie sourit depuis son plus jeune âge (il est intelligent, riche, plaît à la gent féminine), on comprend néanmoins rapidement le malaise qu’il rencontre. Le passage de relais entre les deux personnages ne heurte pas mais la tonalité sombre du récit se disperse un peu. Les inquiétudes du départ concernant un certain manichéisme volent totalement en éclats : l’on s’interroge encore sur la véritable motivation du grand père Amagi et Jin reste un personnage à la dualité ambiguë (comme Batman). Au niveau des dessins, les traits fins et détaillés de l’auteur font merveille, le cadrage est cinématographique au possible et le découpage efficace. Que dire de ce manga aux relents de comics si ce n’est qu’il est fortement conseillé ?!