L'histoire :
En 626, en Chine, Li Shimin, second fils de l'Empereur Tang Gaozu, assassine tous les membres de sa famille afin de s'emparer du pouvoir. Sa nièce, la princesse Yongnin, est parvenue à s'enfuir mais a chuté du haut d'une falaise. C'est en tout cas la version qu'a rapportée le général Yuchi au conseiller Fang car la jeune femme a en réalité pu atteindre l'autre versant des montagnes. Li Shimin est averti que toutes celles et ceux qui pourraient prétendre au trône sont morts. L'heure est aux funérailles... Yongnin a trouvé refuge dans un hôtel et vend quelques-uns de ses bijoux à la propriétaire des lieux. Maintenant qu'elle a un peu d'argent en poche, elle songe à se venger. Entraînée par les meilleurs soldats de l'Empire, Yongnin est une princesse atypique et qui n'a aucun mal à se défaire de deux malfrats voulant lui dérober ses biens. La jeune femme sait que sa quête de vengeance sera longue, mais elle fera tout pour arriver à ses fins...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Né de l'association entre l'éditeur chinois Comicsfan et le groupe Média Participations (le même qui détient Kana), Urban China propose de faire découvrir au public français la bande dessinée chinoise. Si certains curieux avaient pu en avoir un premier contact avec les parutions de feues les éditions Xiao Pan à travers des artistes comme Benjamin ou Ji Di, ce nouvel éditeur souhaite partager avec le plus grand nombre de nouveaux artistes et la culture chinoise en général. Parmi les titres de lancement, nous noterons deux premiers albums réalisées par la même auteure : Xia Da. La princesse vagabonde se déroule en l’an 627 et raconte comment une jeune princesse, Yongnin, survit à une tentative d'assassinat par son oncle, désireux de mettre la main sur l'Empire. C'est une quête que l'on va suivre, entre le quotidien de Yongnin parmi le peuple et surtout la préparation de sa vengeance. A travers un dessin souple et aéré, nous suivons avec un plaisir certain les aventures de cette fuyarde pas comme les autres. Si, pour l'instant, l'histoire ne fait que poser ses bases, Xia Da le fait suffisamment habilement pour que les 150 pages se dévorent d'une traite. Il y a indéniablement du talent chez cette jeune artiste qu'est Xia Da. La Shueisha, l'un des plus gros éditeurs japonais, l'a aussi remarqué et a publié l'auteure dans sa revue Ultra Jump, une première pour un dessinateur venant de Chine. Des débuts convaincants !