L'histoire :
Calcutta, 5 840 jours avant l’arrivée du premier résident de la citadelle. Un petit garçon erre sur le port, à la recherche de son père. Il ne fait pas attention à l’agitation sur le quai et manque de se faire écraser par une caisse en bois. Heureusement, une femme chinoise vient à son secours et craque complètement pour lui. Son mari les rejoint et questionne le garçon. Ce dernier s’appelle Benjamin et attend que son père revienne. Seulement, son père lui a dit qu’il est un citoyen du monde et ne donne plus de nouvelles. Le couple décide alors d’emmener Benjamin avec lui...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Un garçon, probablement abandonné, se fait enlever à Calcutta. Quel rapport avec la citadelle et ses habitants ? On serait tenté de dire qu’il n’y en a pas mais ce n’est pas le cas. Au contraire, c’est même le début d’une sombre histoire car, dans la citadelle, pendant des années, des enfants sont enlevés et vendus. C’est en suivant le parcours du gamin de Calcutta, de ses nouveaux parents et des habitants de la citadelle (ceux que l’on a rencontrés dans le premier volet) que les pièces s’imbriquent. Et, à travers cela, c’est également un monde vivant qui est dépeint, celui d’une ville chinoise où les britanniques tentent de s’imposer et où les habitants sont pauvres et dépourvus d’espoir. Toute une palette de personnages intéressants pour une chronique sociale prenante et vivante, voilà ce que nous livre le scénario. Pour les dessins aux couleurs pastel, on change d’auteur dans ce deuxième tome. Cette fois, c’est Angie Hoffmeister qui prend les commandes. Son style s’adapte bien à l’univers chinois, tant dans les visages des personnages que les décors ou la mise en scène. Cela renforce l’ambiance générale et nous donne bien la sensation d’être dans la citadelle. Une bonne lecture !