L'histoire :
Le groupe de Tamaru cherche à se rendre dans le dépôt de matériel de l'armée américaine. Pour ne pas être vus, les soldats japonais traversent une forêt inconnue en pleine nuit. Ils avancent donc lentement et en silence. Hélas, l'un d'eux se fait mal en trébuchant. Il essaye d'étouffer ses cris de douleur mais doit se rendre à l'évidence : il ne peut plus continuer l'opération. Le groupe ne voulant perdre aucune ressource, il est décidé que le blessé va ramper seul pour rentrer au repaire. Les soldats arrivent enfin au dépôt et constatent que ce n'est pas un dépôt de matériel mais une caserne. Ils ne renoncent pas à leur opération pour autant et s'infiltrent à la recherche de vivres. Hélas, ils ne parviennent pas à passer totalement inaperçus...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Toujours dans l‘optique de survivre, les soldats japonais sur Peleliu ont clairement perdu toute idée de se battre contre l’ennemi. D’abord, ils cherchent un moyen de piller des vivres pour s’alimenter et tenir encore un peu. Puis, ils se prennent même à se divertir et rêver un peu en rencontrant d’autres personnes sur l’île. Et c’est bien là tout le paradoxe et la cruauté de la chose : alors que les soldats trouvent un peu de réconfort et attendent encore la riposte de leur pays, le Japon subit le largage de deux bombes nucléaires et admet sa défaite. C’est ce décalage d’atmosphère qui est le plus saisissant et nous fait aussi froid dans le dos qu’un immense chagrin pour tout ce monde. La mise en scène n’est pas toujours très subtile, mais elle fait son petit effet et nous plonge parfaitement dans son histoire. Très bien !