L'histoire :
24 janvier 1947, Chambre des Représentants. Aujourd’hui s’ouvrent les délibérations sur le cas des dix interpellés accusés d’outrage au parlement pour avoir refusé de témoigner devant l’HUAC. Dès l’ouverture, un dénommé Richard Nixon prend la parole et se montre clairement hostile envers le communisme et ses sympathisants. Il parle avec aisance en public et sa verve séduit les hautes instances du FBI. A la fin des délibérations le verdict est sans appel : avec 347 voix contre 17, les « dix d’Hollywood » sont officiellement accusés d’outrage au parlement. Suite à cela, c’est toute l’industrie du cinéma qui se met à trembler. Face aux pressions, les producteurs sont contraints de virer ceux qui sont soupçonnés de communisme...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C’est toute l’industrie du cinéma qui est victime de la chasse aux rouges : suspicion, délations, intimidations, censure... Plus personne n’ose rien faire ou dire pour s’opposer à cela et ceux qui sont accusés d’être communistes ont le choix entre la faillite ou l’exil. Contrairement au premier volume où l’on voyait les manœuvres politiques et d’espionnage se mettre en place, on se concentre ici sur le cinéma. Non seulement le récit nous montre comment il est facile de pencher vers un régime totalitaire, mais également comment cela influence les personnes qui sont dans le droit chemin. C’est à la fois intéressant pour ce qu’il se passe, mais aussi pour la portée historique de la chose. On notera d’ailleurs, non sans ironie, que la réalité a dépassé la fiction à cette période car les évènements semblent eux-mêmes tirés d’un film. En fin de volume, Osamu Yamamoto nous explique la part de vérité dans le manga, et on voit bien que la fiction n’est pas si présente que cela. Ce second tome n’est donc pas du tout décevant et se révèle au contraire aussi bon que son prédécesseur. Vraiment très bien !