L'histoire :
Depuis qu’elle a été découverte, Lycoris est assignée à résidence au château et, si elle reste officiellement la maîtresse du roi aux yeux de tous, les princes la considèrent comme une prisonnière. Sa servante l’aime bien et s’occupe bien d’elle, mais Lycoris a justement peur que la jeune fille s’empoisonne en touchant par erreur l’un de ses draps ou de ses vêtements qu’elle lui demande de brûler systématiquement chaque matin. Pour donner de ses nouvelles, elle cueille des fleurs qui correspondent à un code secret que le corbeau de Zakuro pourra emmener, mais elle est surprise par Mao et sa cueillette ne peut donc être transmise. Après avoir subi les sarcasmes de ce dernier, elle rencontre Kait qui est le seul des triplés qui accepte de lui parler et de la considérer gentiment. Celui-ci lui confie ses états d’âmes : il est triste car personne, ni ses frères ni le royaume, n’a besoin de lui. Leur conversation est interrompue par le troisième frère, qui est venu pour « dresser » Lycoris : après lui avoir demandé de nettoyer ses bottes, il l’emmène en la traînant de force...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier volume plutôt original et dont le plus gros souci venait de la qualité de l’impression mais où l’histoire avançait plutôt bien, ce deuxième opus se contente surtout d’approfondir les relations entre les personnages, ainsi que les personnages eux-mêmes, sans que les choses n’avancent vraiment. Pourtant, on ne s’ennuie pas à la lecture car de nombreux secrets nous sont révélés à travers plusieurs flashbacks, et l’ambiance est à la fois flottante, tragique et quelque peu angoissante vu qu’on ne sait jamais trop quand un drame risque de survenir. Par contre, le manque d’avancée sur l’histoire présente est un peu dommage : un meilleur équilibre entre les deux aurait peut-être été préférable. Graphiquement, les planches sont du même acabit que dans le précédent tome mais on ne dénote cette fois aucune qui soit véritablement exceptionnelle. Pour autant, les dessins à l’esthétique gothique sont agréables à parcourir et la mise en scène est très soignée. Encore une fois, le gros problème vient de la qualité de l’édition : il manque des lettres, d’autres sont rognées parfois, il manque aussi certains mots, d’autres sont mal orthographiés, certains textes japonais sont mal effacés (toujours apparents ou bien alors le tramage se trouve dénaturé à l’endroit où cela a été gommé), d’autres sont en dehors des bulles... Et toujours quelques soucis sur la définition de l’image mais vraiment beaucoup moins que pour le premier tome tout de même (seulement pour certaines des illustrations de début de chapitre). Un manga prenant pour qui apprécie le genre donc, mais dont la version française gâche un peu le plaisir.