L'histoire :
Les spirits sont couramment appelés les « ombres bienveillantes » des hommes : en jouant de l’ecto-harmotron, une sorte d’instrument de musique très particulier, il est possible aux hommes de nouer un contrat avec un spirit pour pourvoir utiliser le pouvoir de celui-ci. Seulement, la cohabitation humains-spirits ne se passe pas toujours bien et la police a du créer une section appelée « affaires spirits » pour régler ce genre de soucis. La brigade Luchazerius, composée du lieutenant Managa et de la capitaine Matia, en fait partie. Aujourd’hui, ils sont appelés par la criminelle sur les lieux du meurtre d’une femme de 58 ans, Coliada Sogano. Dans la pièce où a eu lieu le crime se trouve un ecto-harmotron, ce qui laisse à penser que la défunte avait des contacts avec des sprits. De plus, c’est la fille de cette dernière qui a découvert le corps à huit heures du matin et elle affirme qu’un spirit a tué sa mère car elle en a vu un penché sur le corps de sa mère et qui a disparu a son arrivée...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On avait déjà pu voir le travail de Koichiro Yonemura avec feu l’éditeur Manga-Player qui avait présenté Possession tracer. Là, l’auteur ne semble pas beaucoup se renouveler car il s’agit une fois de plus de suivre une section de la police chargée des affaires spirituelles. L’histoire nous propose en effet de suivre un duo membre des « affaires spirits » (en gros, la section chargée des affaires spirituelles) qui doit enquêter sur une affaire de meurtre dont le seul témoin affirme qu’il s’agit de l’œuvre d’un spirit (une sorte d’esprit que l’on peut manipuler via un instrument de musique particulier), pendant qu’une jeune femme amnésique recherche son spirit. Pour l’instant, la jeune femme ne sert pas à grand-chose et le récit se concentre donc plutôt sur l’enquête. Bien que pas forcément palpitante et ayant quelques rebondissements prévisibles, l’intrigue reste accrocheuse grâce aux zones d’ombres qui planent sur l’affaire et la façon particulière qu’ont Managa et Matia, les deux héros, de mener les investigations. On reste néanmoins un peu plus dubitatif quant à leur look et leur caractère très stéréotypés : Matia est la petit fille mignonne mais insensible tandis que Managa est la grosse bête au grand cœur. En dehors de cela, les graphismes sont plutôt corrects et le trait dégage une ambiance assez particulière. Les planches sont toutes fournies et dynamiques, avec des personnages charismatiques dans des décors détaillés, et on est d’accord avec le scénariste pour dire que le style de Koichiro Yonemura colle à l’ambiance. Par ailleurs, on regrette la qualité de l’édition car le scénariste n’est même pas indiqué sur la couverture (on apprend son existence dans la postface) et les fautes d’orthographe sont légion. Un premier opus finalement assez moyen dont on attend la suite pour se faire une meilleure idée de la série.