L'histoire :
Jia est à l'université et partage une chambre de dortoir avec 3 autres étudiants. Entre eux, ils ont défini un code pour désigner une beauté ou une mocheté, respectivement un pingouin ou un dinosaure. Alors qu'il s'apprête à se rendre à une leçon de guitare, sa routine va basculer avec la rencontre justement d'un drôle de pingouin... Il s'agit de Meng, étudiante dans une autre université et également chanteuse dans un groupe de filles. Jia est persuadé d'avoir fait piètre impression lors de leur première rencontre mais sa providentielle rencontre de Minette, guitariste du groupe de Meng, va multiplier ses chances de se rattraper. Pourtant, Jia semble systématiquement louper le coche. Et Minette ne le laisse pas complètement indifférent non plus. Est-ce de l'indécision ? De l'incertitude quant à ses sentiments pour Meng ? Ou est-ce tout simplement une manière d'éviter l'affrontement et la déception ? En tout cas ce qui est sûr, c'est que les nouvelles fréquentations de Jia suscitent bien des jalousies auprès de ses camarades de dortoir.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Présenté par son éditeur comme un jeune prodige de la déferlante manhua, Matous et Pingouins n'a pourtant rien de la claque graphique et scénaristique à laquelle on serait en droit de s'attendre. La BD a des qualités indéniables. Tout d'abord d'un point de vue graphique, les personnages sont attachants, ont un design soigné et l'auteur les mets en scène avec des effets de perspective séduisants. Ensuite, le récit comporte suffisamment de rebondissements pour tenir le lecteur en haleine le long de ses 300 pages. Jia est suffisamment maladroit dans son relationnel pour qu'on s'y attache sans être pour autant complètement désespérant. Alors, que peut-on reprocher à Matous et Pingouins ? Et bien, tout ce potentiel est gâché par l'inégalité du soin porté aux dessins, par des décors vaporeux et surtout par la confusion qui règne dans la narration. Confusion encore accentuée par quelques bulles mal placées et qui laisse le lecteur méticuleux légèrement perplexe sur certains points de l'histoire. Certains de ces défauts sont peut-être à imputer à l'adaptation du manhua au français, toujours est-il qu'au final si cette BD reste un bon choix pour le curieux et les amateurs de shôjô, de par ses qualités, ce n'est pas la révélation attendue.